Rugby: la LNR demande de nouvelles élections à la FFR après la condamnation de Laporte
La Ligue nationale de rugby (LNR) a appelé jeudi dans un communiqué à la tenue de nouvelles élections à la Fédération française de rugby (FFR), dont le président Bernard Laporte a été condamné mardi à deux ans de prison avec sursis, décision dont il a fait appel.
"Face à cette situation inédite qui fragilise l'institution, et après consultation des présidents de Top 14 et de Pro D2, le bureau de la LNR considère qu'il convient de ramener l'apaisement au sein du rugby français à travers l'organisation par la FFR de nouvelles élections, ainsi que le demande la ministre des Sports", a fait savoir la LNR.
"Cette démarche permettra à la gouvernance désignée à l'issue de ces élections d'avancer sereinement vers les grandes échéances qui se présentent au rugby français", a-t-elle ajouté alors que la France organisera la Coupe du monde de rugby l'an prochain (8 septembre-28 octobre).
Bernard Laporte et l'homme d'affaires Mohed Altrad, président du club de Montpellier, ont été condamnés mardi par le tribunal correctionnel de Paris pour un pacte de corruption lié notamment au sponsoring du maillot du XV de France.
En poste depuis fin 2016, le président de la FFR a été reconnu coupable de cinq des six infractions pour lesquelles il était poursuivi, dont corruption passive et trafic d'influence.
Bernard Laporte ayant fait appel de la décision, la peine de prison avec sursis ainsi que l'interdiction d'exercer l'activité de président de la FFR pour une durée de deux ans ne sont pas immédiatement exécutoires.
La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra avait toutefois appelé dès mardi à "un nouveau temps démocratique pour permette aussi rapidement que possible au rugby français de repartir sur des bases suffisamment saines et solides".
"Ce nouveau contexte fait obstacle à ce que Bernard Laporte puisse, en l'état, poursuivre sa mission dans de bonnes conditions à la tête d'une Fédération délégataire d'une mission de service public, à un moment aussi décisif pour le rugby français que la dernière ligne droite avant une Coupe du monde de rugby où la France recevra les nations du monde entier", avait-elle estimé.
D.Vanacore--PV