Pallade Veneta - Sans-abri tué par la police à Paris: les gardes à vue des deux policiers levées

Sans-abri tué par la police à Paris: les gardes à vue des deux policiers levées


Sans-abri tué par la police à Paris: les gardes à vue des deux policiers levées
Sans-abri tué par la police à Paris: les gardes à vue des deux policiers levées / Photo: JULIEN DE ROSA - AFP

Les deux policiers soupçonnés d'avoir tué par balles dimanche soir à Paris un homme sans-abri de 49 ans qui les menaçait avec "une arme a priori factice", ont vu leur garde à vue levée, sans poursuites judiciaires à ce stade, a indiqué lundi le parquet.

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Les deux policiers, tous deux gardiens de la paix, avaient été placés en garde à vue dès dimanche soir dans le cadre d'une enquête confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

Leur garde à vue a été levée lundi "en début d'après-midi sans poursuites à ce stade", a dit le parquet.

Ils sont soupçonnés d'avoir tué un homme qui les menaçait avec une arme - peu après 20H00 dans le XIe arrondissement, près de la place de la République. Cependant "l'arme serait a priori factice", a indiqué à l'AFP lundi le parquet.

Touchée par quatre tirs, la victime, qui était sans domicile fixe selon une source proche du dossier, est morte sur place, malgré l'intervention des secours.

L'un des agents a tiré une fois, le second trois fois, avait indiqué dimanche à l'AFP une autre source proche du dossier. Un troisième fonctionnaire de police, qui faisait partie de cet équipage en tenue, n'a pas fait usage de son arme, a-t-elle précisé lundi.

- "Pas de cris" -

Selon les premiers éléments de l'enquête qui doivent encore être vérifiés, l'homme aurait d'abord menacé un chien avec ce qui semblait être une arme de poing, avait relaté dimanche une source proche.

Alors que les deux fonctionnaires de police en patrouille s'approchaient de lui, il s'était retourné vers eux en les pointant avec son arme. Les policiers avaient alors fait usage de leurs armes.

Une seconde enquête, confiée au deuxième district de la police judiciaire parisienne, a été ouverte par le parquet pour "tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique".

Des témoins, qui ont vu la scène de manière assez précise, devaient être entendus par les enquêteurs.

Une consommatrice d'une vingtaine d'années, Elisa, qui se trouvait au bar "Le Timbaud", à quelques dizaines de mètres de la scène, avait relaté dimanche soir à des journalistes sur place: "J'étais en terrasse avec une amie, on a entendu trois coups de feu et quand on a tourné la tête, on a vu un homme à terre".

"Il n'y a pas eu de cris", avait ajouté la jeune femme - refusant de livrer son nom - qui n'avait pas pu voir si l'homme "était armé". "Deux policiers en tenue se sont approchés. Un homme en civil a enlevé son pull et a commencé un massage cardiaque. Puis une voiture banalisée, et les pompiers sont arrivés", avait-elle encore rapporté.

Le corps, recouvert d'un drap blanc, avait ensuite été placé à l'abri des regards sous un barnum blanc.

Ce sans-abri ne semblait pas connu des habitants et commerçants du quartier interrogés par l'AFP lundi.

"J'ai entendu des coups de feux et j'ai vu un homme tomber", a rapporté Ruben, 35 ans, vendeur d'une trentaine d'années d'un supermarché ouvert dimanche soir sur l'avenue de la République. "Ce n'est pas un homme que j'avais déjà vu dans le coin".

A.dCosmo--PV