Quatre blessés dont un adolescent dans cinq fusillades à Marseille
Cinq fusillades ont fait quatre blessés, dont un adolescent de 15 ans, dans la nuit de mercredi à jeudi à Marseille, dans plusieurs quartiers populaires touchés par ces trafics de stupéfiants qui endeuillent régulièrement la ville, a-t-on appris de sources policière et judiciaire.
Une première fusillade a eu lieu avant minuit, cité Félix-Pyat (3e arrondissement), faisant un blessé, a précisé la Préfecture de police, confirmant une information du quotidien La Provence.
La personne touchée est un adolescent de 15 ans, a précisé à l'AFP le parquet de Marseille.
Selon le parquet, trois séquences de tirs ont ensuite été entendues à travers la ville, a priori sans faire de blessés. Vers 23h30, des coups de feu ont d'abord été tirés dans le 4e arrondissement. Un homme de 51 ans, blessé, a été pris en charge par les secours, après avoir "reçu des coups". Puis "deux fusillades" ont éclaté, toujours "sans faire de blessés connus", vers minuit puis vers 00h30, "à proximité de la cité de la Busserine puis à proximité de la cité Consolat", connues pour abriter des points de vente de drogue.
La cinquième fusillade s'est déroulée vers 00h30, vers le quartier de la Belle-de-Mai dans le 3e arrondissement, faisant trois blessés, trois hommes de 21, 26 et 30 ans dont le pronostic vital était encore engagé à la mi-journée, a précisé le parquet.
Cinq enquêtes distinctes ont été ouvertes sur ces faits, a souligné le parquet.
Aucune indication n'a été donnée pour l'instant sur les raisons de ces tirs et aucun lien direct n'a encore été établi avec les trafics de drogue. Ainsi, les trois personnes blessées à la Belle-de-Mai ne sont pas connues pour trafic de stupéfiants, a insisté le parquet
Ces tirs interviennent moins de deux semaines après trois fusillades qui avaient fait trois morts à Marseille, dont un adolescent de 16 ans, et huit blessés. Pour ces fusillades dans la nuit du 2 au 3 avril, le parquet avait évoqué "une logique de contrôle des territoires, notamment celui de la cité de la Paternelle, et une logique de vendetta" entre bandes rivales régnant sur les trafics de stupéfiants.
C'est à La Paternelle, une cité des quartiers nord de la ville, qu'un adolescent de 17 ans, connu pour "dealer", avait été lynché à mort mi-février. Là aussi que, fin mars, le corps d'un homme de 20 ans, criblé de balles, avait été retrouvé, abandonné sur un terrain vague, a priori plusieurs jours après avoir été mortellement touché.
Depuis le début de l'année, 14 personnes ont perdu la vie à Marseille, sur fond de trafics de stupéfiants, 13 tuées par balles et cet adolescent battu à mort.
E.M.Filippelli--PV