Italie: pénalité de la Juve suspendue, la sanction doit être réévaluée
Les 15 points de pénalité infligés à la Juventus Turin dans le championnat italien en raison de transferts douteux ont été suspendus jeudi par le Collège de garantie du Comité olympique italien (Coni), qui a estimé que la sanction devait être réévaluée.
La Juve récupère donc, au moins provisoirement, ses 15 points et remonte à la troisième place du Championnat d'Italie, dans l'attente d'un nouveau jugement de la cour d'appel de la Fédération italienne de football, selon cette décision rendue au lendemain de l'examen du recours du club turinois qui demandait une annulation pure et simple de la sanction.
Dans sa décision, le Comité de garantie, plus haut degré de la justice sportive en Italie, a indiqué avoir admis le recours de la Juve contre cette pénalité tout en renvoyant le cas à la Fédération "pour qu'elle revoie ses évaluations".
Cette décision ouvre la voie à une éventuelle réduction du nombre de points dont pourrait être finalement sanctionnée la Juve, selon plusieurs médias italiens.
Le club le plus titré du football italien a été sanctionné le 20 janvier d'un retrait de quinze points pour avoir artificiellement réduit ses pertes en réalisant des plus-values jugées surévaluées lors de la vente de certains joueurs entre 2018 et 2021.
En parallèle à cette procédure devant la justice sportive, la Juve - club coté en bourse - fait aussi l'objet d'une procédure devant la justice ordinaire pour des fraudes comptables présumées, liées à la fois à ces plus-values dites "fictives" et à des "manœuvres" pour différer le paiement de certains salaires de joueurs.
Selon le parquet de Turin, la Juve a annoncé officiellement le non-paiement de plusieurs mois de salaires pendant la pandémie de Covid mais a en fait convenu avec ses joueurs, via des accords privés, d'en payer une grande partie sur un exercice comptable suivant.
Le parquet a requis en décembre le renvoi en procès du club et de douze dirigeants et ex-dirigeants. La justice doit poursuivre l'examen de cette demande de renvoi lors d'une audience le 10 mai.
L.Bufalini--PV