Pallade Veneta - Ain: un homme interpellé après des tirs dans un café faisant un mort et deux blessés

Ain: un homme interpellé après des tirs dans un café faisant un mort et deux blessés


Ain: un homme interpellé après des tirs dans un café faisant un mort et deux blessés
Ain: un homme interpellé après des tirs dans un café faisant un mort et deux blessés / Photo: JEFF PACHOUD - AFP

Un homme a ouvert le feu, faisant un mort et deux blessés jeudi matin dans un bar de Nantua, avant de se rendre aux forces de l'ordre, permettant à cette petite ville de l'Ain de retrouver une vie normale après un confinement imposé.

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L'interpellation s'est produite peu avant 15h00 "sur la voie publique, sans incident", selon une source proche de l'enquête.

Agé de 29 ans, l'homme interpellé après s'être réfugié dans le local à vélos d'un immeuble a reconnu être "à l'origine des tirs mais prétend simplement s'être défendu", a indiqué Sophie Taupin, procureur adjoint de Bourg-en-Bresse, dans un communiqué.

Le tireur présumé et son frère prennent à partie deux personnes. "Le ton monte, les esprits s'échauffent manifestement, la mère des deux premiers individus s'en mêle et donne également des coups, un attroupement se crée dans une grande confusion", explique le parquet.

Puis la future victime décédée, un homme de 19 ans, arrive à bord d'une voiture, avec un passager. La bagarre se poursuit et l'homme de 29 ans sort alors son arme, et tire avant de s'enfuir, touchant mortellement l'homme de 19 ans.

Dans sa fuite, il tire à deux reprises en direction d'un groupe qui le poursuit et touche un homme "sérieusement blessé à la hanche". Son pronostic vital n'est pas engagé.

Une troisième personne a été blessée après avoir reçu de violents coups de pied et de poing.

Le tireur a été placé en garde à vue des chefs d'assassinat et tentative d'assassinat, ainsi que son frère et sa mère pour complicité, "dans l'attente de parvenir à déterminer le rôle et l'implication exacts de chacun dans la survenue des faits", indique Mme Taupin, ajoutant qu'à ce stade de l'enquête "les causes du différend et les liens entre les différents protagonistes ne sont pas encore connus".

De source judiciaire et proche de l'enquête, les personnes impliquées sont d'origine turque.

Un habitant de Nantua qui a refusé d'être cité, évoquait un comportement "inconvenant" du jeune homme décédé vis-à-vis de l'épouse du tireur -- ce qui n'a été confirmé par aucune source officielle.

Une cinquantaine de gendarmes a été déployée et un hélicoptère placé en alerte, selon la gendarmerie, avant l'interpellation du suspect. La préfecture de l'Ain avait aussi invité la population à "éviter le secteur", les élèves avaient été confinés dans les établissements scolaires et les commerces fermés.

- "La première fois" -

Peu après les coups de feu, un restaurateur joint par téléphone avait indiqué à l'AFP que des policiers déployés devant son restaurant avaient "dit aux gens d'évacuer la zone ou de se réfugier chez eux".

Le maire adjoint (sans étiquette) Olivier Robin, absent de Nantua lors de la fusillade, a raconté à l'AFP s'être empressé de revenir dans la commune "où l'on ne s'attendait pas à ce genre de problème, compte tenu du fait que, très souvent, ce sont des problèmes que l'on connaît dans les grandes villes...". "Ici c'est vraiment la première fois !"

Après l'interpellation du suspect, le dispositif d'ordre public a été levé. La préfecture de l'Ain a annoncé la mise en place par l'Education nationale d'une cellule de soutien psychologique à partir de vendredi.

Une mère de famille, qui n'a pas communiqué son identité, a indiqué ne pas avoir eu de nouvelles du collège d'une de ses filles et s'être un peu inquiétée. "Mais ils ont l'air d'être bien protégés", a-t-elle dit à un journaliste de l'AFP, alors que l'enfant n'était pas encore sortie de l'école.

Avec sa fille aînée, scolarisée dans un lycée privé, elle est en revanche "restée tout le long (en contact) par message, par téléphone" portable: "Il n'y avait pas de souci, ils ont été protégés", a-t-elle commenté.

En fin d'après-midi, le calme régnait à proximité du lieu de la fusillade, toujours bouclé par un périmètre de sécurité, qui attirait les badauds, a constaté le journaliste de l'AFP. Mais la ville reprenait vie peu à peu.

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A.Fallone--PV