L'enquête sur les archives de la Maison Blanche semble toucher à sa fin
Des avocats de Donald Trump ont participé lundi à une réunion au ministère de la Justice, où l'enquête sur sa gestion des archives de la Maison Blanche semble toucher à sa fin, ont rapporté les médias américains.
John Rowley, James Trusty et Lindsey Halligan ont été filmés par la chaîne CBS à leur arrivée au ministère, mais ils n'ont fait aucun commentaire.
Ils ont plaidé que leur client ne devrait pas être inculpé pour avoir conservé des documents classés confidentiels après son départ de Washington, d'après une source anonyme citée par le Washington Post.
Plusieurs sources proches de l'enquête, citées par CBS, pensent qu'une décision à propos d'une éventuelle inculpation est imminente.
"Comment le ministère de la Justice pourrait m'inculper alors que je n'ai rien fait et que (...) Joe Biden n'est pas poursuivi" pour avoir conservé des documents liés à son mandat de vice-président, a écrit Donald Trump au même moment sur son réseau Truth Social.
Contactés par l'AFP, ni le ministère ni les avocats n'ont réagi.
En quittant la présidence pour s'installer dans sa luxueuse résidence Mar-a-Lago en Floride, Donald Trump a emporté des boîtes entières de documents.
Or, une loi de 1978 oblige tout président américain à transmettre l'ensemble de ses emails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales. Une autre loi, sur l'espionnage, interdit à quiconque de conserver des documents classés confidentiels dans des lieux non autorisés et non sécurisés.
En janvier 2022, Donald Trump a rendu 15 cartons. Après examen, la police fédérale a estimé qu'il en conservait probablement d'autres dans son club de Palm Beach.
Des agents du FBI y ont mené le 8 août une perquisition spectaculaire sur la base d'un mandat pour "rétention de documents classifiés" et "entrave à une enquête fédérale", et ont saisi une trentaine d'autres boîtes.
Donald Trump, qui brigue un nouveau mandat en 2024, s'est dit "persécuté" par une justice aux mains des démocrates.
Pour étouffer ces accusations, le ministre de la Justice Merrick Garland a nommé en novembre un procureur spécial, Jack Smith, pour superviser cette enquête, ainsi qu'une autre sur le rôle de Donald Trump dans l'assaut du Capitole.
Un autre procureur spécial enquête en parallèle sur des documents classés confidentiels retrouvés en début d'année dans un ancien bureau et au domicile du président démocrate Joe Biden par ses avocats, qui les ont transmis d'eux-mêmes à la justice.
Le milliardaire républicain a par ailleurs été inculpé en avril par la justice de l'Etat de New York pour des falsifications de documents comptables liées au paiement de 130.000 dollars à une star du X avant l'élection de 2016, en échange de son silence sur une supposée liaison.
C'est la première fois dans l'histoire américaine qu'un ancien président fait l'objet de poursuites pénales.
H.Ercolani--PV