Pallade Veneta - Fillette disparue à Dunkerque: enquête pour homicide volontaire et enlèvement de mineur

Fillette disparue à Dunkerque: enquête pour homicide volontaire et enlèvement de mineur


Fillette disparue à Dunkerque: enquête pour homicide volontaire et enlèvement de mineur

Une enquête en flagrance pour homicide volontaire par conjoint et enlèvement de mineur a été ouverte par le parquet de Dunkerque contre un homme suspecté d'avoir tué sa compagne puis enlevé sa fille de 8 ans, toujours recherchée.

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Une alerte enlèvement pour retrouver la fillette et son père, Jamel Y., avait été déclenchée mercredi soir, 24 heures après sa disparition, mais elle a été levée jeudi à la mi-journée.

Selon le communiqué du parquet, la police de Dunkerque a découvert mercredi vers 14H00 le corps sans vie de la compagne de Jamel Y., Sonia M., après avoir été alertée par sa mère qui "s'inquiétait" de son silence.

"De multiples ecchymoses" ont été constatées sur son corps par le médecin légiste. Une autopsie a été ordonnée.

Trois enfants mineurs étaient présents au domicile de la mère, selon le communiqué du parquet. Mais "une quatrième enfant, Malek Y., âgée de 8 ans, issue d'une première union de Jamel Y., était introuvable et vraisemblablement emmenée par son père".

Une enquête en "flagrance des chefs d'homicide volontaire par conjoint ou concubin et d'enlèvement d'un mineur de 15 ans survenus le 6 juin 2023" a été ouverte.

- "Constamment des bagarres" -

La petite fille a des "cheveux longs, noirs, bouclés" et des "yeux noirs", avait indiqué mercredi soir par la police judiciaire dans l'alerte enlèvement.

Son père, âgé de 40 ans, mesure 1,84 m, a les "cheveux noirs", une "corpulence normale", porte des "tatouages sur la nuque et le poignet" et peut se trouver au volant d'une Renault Twingo verte immatriculée DM 485 GJ.

Selon une source proche de l'enquête, il s'agit d'un demandeur d'asile de nationalité tunisienne, connu de la police et de la justice.

La mère de famille, âgée de 29 ans, présentait, outre les ecchymoses, des traces de strangulation, a ajouté cette source, précisant que le couple avait "connu des différends" dans le passé.

Devant l'immeuble de la famille, dans un quartier populaire de Dunkerque, des voisins corroborent l'hypothèse d'un homme violent envers sa compagne.

"Ce n'était pas quelqu'un de gentil: c'était quelqu'un qui la tapait régulièrement", affirme une voisine, Johanna Francke. Le père était "très aimable à l'extérieur", mais "moi j'ai vu qu'il a levé la main", raconte une autre voisine, Delphine Vasseur, 53 ans. "C'était constamment des bagarres, des cris", ajoute-t-elle, affirmant que la police "venait régulièrement" au domicile du couple.

- "Plus de son, plus d'image" -

Une voisine directe, Sylvia, 18 ans, raconte que la victime est venue la voir le soir des faits pour lui dire: "Si vous entendez crier à l'aide, vous pouvez appeler la police."

"Vers 21H30 elle a sonné à la maison, on a ouvert et elle a demandé à passer un appel. Ma coloc a donné son téléphone. Elle n’a pas réussi à trouver le numéro qu’elle cherchait", a-t-elle ajouté.

"Vers une heure du matin, j’ai entendu (l'homme recherché) crier sur cette dame", poursuit sa colocataire Mathilde. "Il lui a dit: +dégage dégage+."

"Après, plus de son, plus d'image, jusqu’à 14H00, où on a vu la police arriver et expliquer ce qui s'était passé", dit-elle.

Sur la porte de l'appartement, un scellé de la police précise la nature de l'infraction: "meurtre".

En France, selon les chiffres officiels, une femme meurt tous les trois jours de la violence de son conjoint ou ex-conjoint.

La dernière alerte enlèvement remonte au 25 mai pour la petite Eya, 10 ans, enlevée en Isère par son père et un complice et retrouvée une trentaine d'heures plus tard au Danemark.

Le plan "Alerte enlèvement" est un dispositif d'alerte massive et immédiate déployé pour aider à la recherche d'un enfant présumé enlevé. Adopté en France en février 2006, il a été déclenché à une trentaine de reprises.

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E.Magrini--PV