Pallade Veneta - "Partygate": les députés se prononcent sur l'accablant rapport contre Boris Johnson

"Partygate": les députés se prononcent sur l'accablant rapport contre Boris Johnson


"Partygate": les députés se prononcent sur l'accablant rapport contre Boris Johnson
"Partygate": les députés se prononcent sur l'accablant rapport contre Boris Johnson / Photo: - - PRU/AFP/Archives

Les députés britanniques ont commencé à débattre avant de voter lundi après-midi sur l'accablant rapport qui a conclu que Boris Johnson avait menti au Parlement dans l'affaire du "partygate", compromettant l'avenir politique de l'ex-Premier ministre.

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Le jour même du 59e anniversaire de Boris Johnson, les élus de la chambre des Communes doivent dire s'ils endossent les conclusions de la commission parlementaire sur les privilèges et les sanctions qu'elle a recommandées à l'encontre de l'ex-chef de gouvernement.

Après la large victoire électorale de 2019 qui l'a conduit au pouvoir, Boris Johnson a été forcé de démissionner de Downing Street l'été dernier, poussé vers la sortie par une série de scandales, dont celui du "partygate", ces fêtes en pleine pandémie de Covid-19.

Dans un rapport publié jeudi, la commission a conclu qu'il avait "induit la Chambre en erreur sur une question de la plus haute importance pour la Chambre et pour le public" et ce "à plusieurs reprises".

S'il a ravivé les divisions au sein de la majorité, le document devrait être validé, car selon la presse britannique, l'ex-Premier ministre a appelé ses partisans à s'abstenir plutôt que de s'opposer.

De nombreux députés conservateurs sont absents lundi à la chambre des Communes.

Présente, la ministre des relations avec le Parlement, Penny Mordaunt, a déclaré au début de la séance qu'elle voterait en faveur du rapport, sans imposer de consigne de vote ferme: "Tous les membres doivent se faire leur propre opinion et les autres doivent les laisser tranquilles à cet égard".

Le Premier ministre Rishi Sunak, dont la rivalité avec Boris Johnson s'affiche plus que jamais au grand jour, ne s'est pas présenté au débat, ce qui lui a valu des accusations de "faiblesse".

"Si le Premier ministre n'est même pas capable de faire preuve de leadership lorsqu'il s'agit de demander des comptes aux menteurs, comment peut-on s'attendre à ce que les citoyens de ce pays lui fassent confiance sur quoi que ce soit ?", a interrogé la travailliste Thangam Debbonaire.

L'ancienne Première ministre Theresa May se prononcera elle en faveur des conclusions du rapport. Elle a invité tous les députés à faire de même afin de "contribuer à restaurer la confiance dans notre démocratie parlementaire".

- Mauvais sondages -

L'issue de la consultation des députés en elle-même n'aura que peu d'impact. Boris Johnson a déjà démissionné de son mandat au Parlement après avoir reçu le rapport de la commission en amont de sa publication, criant à "l'assassinat politique".

Mais le débat peut donner une idée des soutiens qu'il conserve dans le parti au pouvoir depuis 13 ans, désormais à la peine dans les sondages.

S'il siégeait toujours au Parlement, M. Johnson aurait risqué une suspension de 90 jours, selon les recommandations du rapport de 106 pages qui propose aussi qu'il soit privé de son badge d'accès au Parlement.

L'ex-journaliste, qui sera bientôt père pour la huitième fois, reste populaire dans son parti pour avoir mis en oeuvre le Brexit.

69% des Britanniques et 51% des électeurs conservateurs pensent qu'il a bel et bien menti au Parlement.

Dimanche, un nouvelle vidéo publiée par le journal The Mirror montrant des membres du parti conservateur danser lors d'une fête durant la pandémie au mépris des règles de distanciation a suscité de vives réprobations.

Cette énième péripétie autour du "partygate" se produit au moment où le gouvernement conservateur est plus que jamais sous pression pour lutter contre l'inflation et la hausse des taux d'intérêt qui fait flamber les loyers et crédits immobiliers.

Au plus bas dans les sondages face à l'opposition travailliste, le parti va ainsi affronter en mauvaise posture quatre élections partielles dans les prochains mois, après la démission ce week-end d'un nouveau député, David Warburton, accusé d'avoir consommé de la drogue et harcelé une assistante.

N.Tartaglione--PV