Pallade Veneta - Le pape clôture les JMJ de Lisbonne devant 1,5 million de pèlerins

Le pape clôture les JMJ de Lisbonne devant 1,5 million de pèlerins


Le pape clôture les JMJ de Lisbonne devant 1,5 million de pèlerins
Le pape clôture les JMJ de Lisbonne devant 1,5 million de pèlerins / Photo: Pierre-Philippe MARCOU - AFP

Le pape François préside dimanche matin à Lisbonne la messe finale des Journées mondiales de la jeunesse devant 1,5 million de pèlerins, au dernier jour de sa visite consacrée au plus grand évènement catholique mondial.

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Le nombre de personnes présentes dimanche, comme lors de la veillée de samedi soir sur un immense parc aménagé pour l'occasion au bord de l'embouchure du Tage, a été communiqué par le Vatican, en citant une estimation des autorités portugaises.

Après une nuit sur place à la belle étoile, les jeunes pèlerins se sont réveillés en musique au son d'une animation musicale par un prêtre-DJ portugais, dans une scène aux allures de festival géant, à l'aube d'une journée risquant d'être marquée par la forte chaleur, avec des températures susceptibles d'atteindre les 40°C.

Au départ, les organisateurs avaient dit attendre environ un million de fidèles pour la vigile et la messe finale, point d'orgue d'une semaine de rendez-vous festifs, culturels et spirituels.

Au milieu des tentes, des drapeaux de nombreux pays et des installations sanitaires temporaires, les jeunes ont chanté et dansé dans une ambiance joyeuse, encadrés par un important dispositif de sécurité.

- "Toutes les langues" -

Au dernier jour de sa visite, le pape a fait un nouveau bain de foule en "Papamobile" jusqu'au parc situé aux portes de Lisbonne. Après la messe, il a prévu de saluer les 24.000 volontaires qui ont participé à l'organisation de l'évènement, avant quitter le pays vers 17H00 GMT.

Samedi soir, évoquant tour à tour le football, les examens ou encore les moments de fatigue, le pape a appelé les jeunes à "marcher" et "se relever" en cas d'échec, engageant un dialogue avec l'immense foule.

"Se réunir autour du pape et prier ensemble, c'est des moments très forts qui donnent de l'espérance, qui nous renforcent dans notre foi personnelle", a témoigné à l'AFP Charlotte Bordas, une Française de 26 ans.

"Ce qui me marque c’est de vraiment prendre conscience de l'universalité de l'Eglise. Tous les pays sont représentés, on entend parler toutes les langues et on voit la même joie sur les visages", a ajouté, casquette sur la tête, la jeune femme venue avec une communauté religieuse de Mont-de-Marsan, dans le Sud-Ouest de la France.

"C'était une nuit magnifique et paisible. Je n'avais jamais vécu quelque chose comme ça. On a profité de chaque minute", a témoigné Elsa Gonzalez, une Américaine de 54 ans accompagnant un groupe de jeunes de San Antonio (Texas).

- Discours improvisés -

Samedi matin, 200.000 fidèles s'étaient réunis au sanctuaire de Fatima, dans le centre du Portugal, où Jorge Bergoglio a fait une visite éclair de deux heures pour réciter le chapelet avec de jeunes malades et handicapés.

Contrairement à ce qui était prévu, François a improvisé la quasi-totalité de son premier discours, sans lire son texte, et n'a pas prononcé le second. Il n'a pas évoqué le thème principal attendu pour cette étape, la guerre en Ukraine et la recherche de la paix, dont il avait déjà parlé mercredi.

Le pape avait déjà improvisé son discours vendredi. Le porte-parole du Vatican a expliqué à l'AFP que ce changement était dû à une "gêne de la vision" en raison d'un reflet sur ses lunettes, mais que, samedi, cela avait été "un choix" du chef spirituel des 1,3 milliard de catholiques.

Décrivant le pape comme "fatigué" au début de sa visite, en raison d’un programme très chargé, le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa a dit à la télévision publique RTP qu'il l’avait ensuite trouvé "en grande forme ces deux derniers jours".

"A mesure que la journée avançait, il entrait dans une joie et une aise… il jetait ses papiers, disait ce qu’il avait dans le cœur comme hier soir, et se surpassait", a déclaré le chef de l'Etat, conservateur et fervent catholique.

Depuis le début de sa visite, la plus longue d'un pape dans ce pays ibérique, il a déjà abordé de nombreux thèmes, comme l'écologie, les réseaux sociaux, la guerre en Ukraine ou la pédocriminalité au sein de l'Eglise.

O.Pileggi--PV