Espagne: l'incendie de Tenerife "stabilisé", annoncent les autorités locales
L'incendie qui ravage depuis le 15 août l'île espagnole de Tenerife, dans le très touristique archipel des Canaries, est "stabilisé", a annoncé jeudi soir le chef du gouvernement régional des Canaries, Fernando Clavijo, lors d'une conférence de presse.
"Nous pouvons désormais dire que l'incendie est stabilisé, c'est une excellente nouvelle", a expliqué le responsable alors que les flammes ont dévoré un périmètre d'environ 90 kilomètres depuis neuf jours sur une superficie avoisinant les 15.000 hectares.
Les secours ont attendu d'avoir une phase de "contrôle et d'extinction et environ 48 heures après, si le périmètre n'a pas avancé", alors l'incendie est considéré comme "stabilisé", a détaillé M. Clavijo.
Ce feu de forêt, le plus important en Espagne depuis le début de l'année, n'a pas fait de victimes mais a obligé des milliers de personnes à fuir. Jusqu'à plus de 12.000 personnes au plus fort de la catastrophe, dont la plupart ont déjà été autorisées à rentrer chez elles.
Tenerife ayant une superficie totale de 203.400 hectares, c'est environ 7% de la superficie de l'île qui a été réduite en cendres.
"Cela ne signifie qu'il ne va pas y avoir de réactivation, a mis en garde Fernando Clavijo ajoutant que tous "les moyens étaient déployés dans un large périmètre de plus de 90 kilomètres pour pouvoir agir immédiatement et étouffer tout type de réactivation qui se produirait".
Selon le dernier bilan fourni par les autorités lors de cette conférence de presse, près de 15.000 hectares ont été affectés sur l'île, la plus grande des Canaries, et 115 pompiers et soldats sont à pied d'oeuvre pour mener cette bataille contre le feu, aidés par 16 aéronefs.
En 2022, 300.000 hectares ont été détruits par plus de 500 incendies en Espagne, un record en Europe, selon le Système européen d'Information sur les Feux de Forêt (Effis).
Depuis le début de l'année en cours, le pays a comptabilisé 340 incendies qui ont ravagé près de 76.000 hectares, selon l'Effis.
D'après les experts, les phénomènes météorologiques extrêmes se sont intensifiés récemment en raison du réchauffement climatique, responsable d'épisodes de canicule et de périodes de sècheresse à la fois plus fréquents, plus longs et plus intenses.
L'Espagne, qui connaît depuis dimanche sa quatrième canicule de l'été, se trouve en première ligne en Europe face au réchauffement climatique et à ses conséquences.
D.Vanacore--PV