Pallade Veneta - X (ex-Twitter) porte plainte contre la Californie sur la modération des contenus

X (ex-Twitter) porte plainte contre la Californie sur la modération des contenus


X (ex-Twitter) porte plainte contre la Californie sur la modération des contenus
X (ex-Twitter) porte plainte contre la Californie sur la modération des contenus / Photo: ALAIN JOCARD - AFP/Archives

Le réseau social X a porté plainte vendredi contre la Californie, l'entreprise d'Elon Musk accusant cet Etat américain d'imposer ses vues politiques en obligeant les plateformes à être transparentes sur la modération des contenus.

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La plainte déposée auprès d'un tribunal fédéral à Sacramento porte sur la loi "AB 587". Entrée en vigueur il y a un an, celle-ci exige des réseaux sociaux qu'ils publient leurs règlements concernant la désinformation, le harcèlement, les discours de haine ou l'extrémisme.

Mais selon X, anciennement Twitter,"la véritable intention" du texte est de "faire pression sur les plateformes pour qu'elles +éliminent+ certains contenus protégés par la constitution, que l'Etat considère comme problématiques".

"AB 587 enfreint le Premier amendement de la Constitution des Etats-Unis", qui garantit la liberté d'expression, et la constitution de la Californie, assurent les avocats de l'entreprise basée à San Francisco.

Elon Musk a racheté Twitter en octobre 2022 et a rapidement bouleversé son fonctionnement, à commencer par la modération des contenus.

Le milliardaire prône une vision radicale de la liberté d'expression. Il a notamment mis fin à la lutte contre la désinformation sur le Covid-19 et laissé revenir de nombreuses personnalités bannies par Twitter pour des propos relevant de la haine ou de la désinformation selon ses règles à l'époque, comme l'ex-président américain Donald Trump.

"Avec AB 587, l'Etat oblige les entreprises de réseaux sociaux à prendre position publiquement sur des questions controversées ou politiques", estime X.

"Et, comme X doit prendre position sur ces sujets tels que définis par l'Etat, X est forcé d'adopter la terminologie politiquement lourde de sens de l'Etat, ce qui constitue une forme de discours imposé en soi", continuent les avocats.

De nombreuses ONG de défense des minorités ont relevé une explosion des messages de haine sur la plateforme depuis que le patron de Tesla en a pris le contrôle, notamment contre les personnes noires, juives ou homosexuelles. Elles appellent régulièrement les annonceurs à boycotter le service.

Elon Musk a récemment menacé de poursuivre en justice l'Anti-Defamation League (ADL, qui combat l'antisémitisme et le racisme), l'accusant de diffamation et d'être responsable de la perte des revenus de l'entreprise.

"Les Californiens méritent de savoir comment ces plateformes influencent notre discours public", avait déclaré le gouverneur de la Californie Gavin Newsom lors de la promulgation de la loi AB 587.

A.Saggese--PV