L'Equateur prolonge l'état d'urgence face au crime organisé
L'Equateur a prolongé de trente jours l'état d'urgence décrété le 10 août au lendemain de l'assassinat du candidat à la présidentielle Fernando Villavicencio, a annoncé dimanche la présidence.
Cette décision intervient à une semaine du scrutin du 15 octobre et deux jours après le meurtre en prison des six assassins présumés de ce candidat centriste.
La prolongation de l'état d'urgence "garantira l'intervention des forces armées et de la police dans la lutte contre le crime organisé et la délinquance commune", a précisé la présidence sur X, anciennement Twitter.
Le pays est dans la tourmente après la mort vendredi dans une prison de Guayaquil des six Colombiens accusés d'avoir assassiné Fernando Villavicencio.
Un septième suspect dans ce dossier a été tué samedi dans une prison de Quito.
Le président Guillermo Lasso, qui ne se représente pas au scrutin de dimanche, avait dû revenir précipitamment d'une tournée à l'étranger pour présider une réunion de crise.
Trois hauts responsables de la sécurité, dont le chef de la police et celui de l'autorité pénitentiaire, ont été limogés dans la foulée et l'exécutif a promis une profonde "réorganisation" de ces institutions.
La présidence a également annoncé une plainte au pénal contre le directeur de la prison de Guayaquil.
Dimanche, le second tour scrutin présidentiel verra s'affronter la candidate de gauche Luisa Gonzalez, arrivée en tête au premier tour, et le conservateur Daniel Noboa.
L'Equateur connaît depuis quelques années une vague de violence et de corruption inédite après avoir été contaminée par le trafic de drogue venant de Colombie et du Pérou, organisé par les cartels mexicains.
Z.Ottaviano--PV