Des milliers de personnes marchent contre l'antisémitisme à Londres
Des milliers de personnes ont marché contre l'antisémitisme dimanche dans les rues de Londres, au lendemain d'une nouvelle manifestation pro-palestinienne et au troisième jour de la trêve entre Israël et le Hamas.
Dans le cortège, qui s'est élancé de la Cour royale de justice en direction du Parlement, dans le centre de la capitale, de nombreux manifestants ont agité des drapeaux israéliens et britanniques et des pancartes "Zéro tolérance pour l'antisémitisme".
"Le 7 octobre, nous nous sommes réveillés dans une nouvelle réalité et nous avons tous été traumatisés par cela", a déclaré à l'AFP Omer Plotniarz, musicothérapeute de 37 ans, venu avec sa femme et son enfant.
"Nous voulons juste voir nos bébés, nos femmes, nos frères, nos soeurs, tout le monde à la maison", a-t-il plaidé.
"Nous sommes ici pour demander la paix et la fin de ce cauchemar", a ajouté cette citoyenne israélienne originaire d'Argentine.
Selon l'organisation caritative juive Community Security Trust (CST), 1.324 actes antisémites ont été enregistrés en Grande-Bretagne entre le début de la guerre le 7 octobre et le 15 novembre, un record, contre 271 l'an dernier sur la même période.
L'ancien Premier ministre britannique Boris Johnson a participé à cette marche, à l'initiative de l'organisation Campaign Against Antisemitism.
En début de manifestation, la police a arrêté le fondateur du groupe d'extrême droite EDL Tommy Robinson, à qui il avait été demandé de se tenir à l'écart.
La veille, des dizaines de milliers de Britanniques ont une nouvelle fois battu le pavé en soutien aux Palestiniens, réclamant un cessez-le-feu durable à Gaza.
Un nouvel échange d'otages du Hamas contre des prisonniers palestiniens est prévu dimanche au troisième jour de la trêve entre Israël et le Hamas.
L'armée israélienne a estimé à 240 le nombre total d'otages enlevés, et à 1.200 le nombre de personnes - en grande majorité des civils - massacrées lors de l'attaque du 7 octobre.
Dans la bande de Gaza, le gouvernement du Hamas affirme que près de 15.000 personnes, dont 6.150 âgées de moins de 18 ans, ont été tuées par les frappes israéliennes.
A.dCosmo--PV