Pallade Veneta - L'assaillant du pont Bir Hakeim, mélange d'islamisme radical et de troubles psychiatriques

L'assaillant du pont Bir Hakeim, mélange d'islamisme radical et de troubles psychiatriques


L'assaillant du pont Bir Hakeim, mélange d'islamisme radical et de troubles psychiatriques
L'assaillant du pont Bir Hakeim, mélange d'islamisme radical et de troubles psychiatriques / Photo: Dimitar DILKOFF - AFP

Arrêté samedi après avoir tué à Paris un touriste allemand à coups de couteau et s'en être pris à deux autres personnes armé d'un marteau, Armand Rajabpour-Miyandoab, jeune Français de région parisienne, était connu de la justice pour son islamisme radical et ses troubles psychiatriques.

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Né en France en 1997 de parents iraniens, chez qui il réside dans l'Essonne, le jeune homme avait déjà été interpellé par le renseignement intérieur (DGSI) en 2016 pour un projet d'attaque à La Défense, un quartier d'affaires à l'ouest de Paris.

Il avait été condamné à cinq ans de prison et en était sorti en 2020 après quatre ans de détention, a précisé une source sécuritaire à l'AFP. Il avait été placé sous contrôle judiciaire et sous Micas, un dispositif administratif assorti de mesures comparables à celles d'un contrôle judiciaire, et visant à prévenir des actes de terrorisme.

Connu pour troubles psychiatriques et islamisme radical, il avait suivi un traitement médical psychiatrique tout au long de sa détention et après sa sortie.

"Les premiers mois étaient encourageants", il semblait s'être "détaché de la religion" après sa remise en liberté, selon une source sécuritaire.

- "Instable" et "influençable" -

Mais cet homme à la personnalité "très influençable", "très instable", suscitait à nouveau des inquiétudes depuis le printemps-été 2022, selon cette source.

Après son interpellation, il a déclaré aux policiers "qu'il en voulait à ce qu'il se passait à Gaza, que la France serait complice de ce que faisait Israël. Il aurait dit qu'il en avait marre de voir des musulmans mourir, tant en Afghanistan qu'en Palestine", a précisé le ministre de l'Intérieur.

"L'actualité récente pourrait l'avoir fait décompenser", juge la source sécuritaire.

Les enquêteurs vont aussi se pencher sur son suivi médical. "Est-ce qu'il était suivi médicalement comme il aurait dû l'être et comme il l'a été un temps? C'est un sujet qui se posera", dans l'enquête, selon la source sécuritaire.

Armand Rajabpour-Miyandoab avait une "activité numérique importante".

Très peu de temps avant son attaque, de façon "quasi concomitante", une vidéo de revendication de son acte a été postée sur les réseaux sociaux. L'assaillant y évoque notamment "l'actualité, le gouvernement ou le meurtre de musulmans innocents", selon la source sécuritaire.

J.Lubrano--PV