Inondation en Isère: décrue et lancement d'une mission d'évaluation du sinistre
Une "mission d'évaluation des dégâts" a été annoncée samedi par le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, après l'inondation qui a touché la commune de Saint-Christophe-en-Oisans (Isère), où cent personnes isolées ont été évacuées par hélicoptères depuis vendredi.
"La première urgence, c'était la mise à l'abri, la deuxième c'est maintenant la reconstruction", a déclaré le ministre sur BFM TV.
Il a, en ce sens, annoncé "une mission d'évaluation des dégâts" pour "très rapidement débloquer un fonds d'urgence pour les collectivités locales" et permettre le début de travaux "dès les prochains jours".
M. Béchu a également assuré que l'état de catastrophe naturelle serait reconnu dans "une quinzaine de jours" pour la commune sinistrée.
Dès samedi matin, la décrue s'est amorcée sur la commune où l'inondation a totalement coupé la route principale d'un hameau et provoqué les évacuations de ses occupants par voie aérienne, a indiqué plus tôt à l'AFP la préfecture.
"L'ensemble des personnes ont été prises en charge et hébergées cette nuit aux Deux-Alpes avec l'aide de la mairie", a précisé un porte-parole de la préfecture de l'Isère.
Quatre hélicoptères ont été engagés pour l'opération sur la commune de Saint-Christophe-en-Oisans, où le hameau évacué s'était retrouvé isolé depuis la coupure, jeudi, de la route départementale par une crue diluvienne du torrent du Vénéon.
Selon M. Béchu, c'est quelque "200.000 m3 d'eau qui ont dévalé la vallée du Vénéon.
"A cette heure, l'accès du hameau par la route est toujours coupé" par l'inondation, a-t-on ajouté de même source, alors que le département est classé samedi en vigilance jaune avec 33 autres départements selon Météo France.
"De nombreux dégâts matériels sont constatés sur les habitations et les axes routiers" et "un diagnostic de l'état des routes sera lancé samedi, pour plusieurs jours", avait dit vendredi à l'AFP la préfecture.
Vendredi soir, la vigilance orange avait été levée en Savoie et en Isère, où des crues torrentielles s'étaient abattues sur les massifs de l'Oisans et des Ecrins.
En Mayenne, dans la journée, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, avait promis la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pour les communes touchées par la crue historique de l'Oudon, notamment Craon où il s'est rendu.
Une perturbation arrivée vendredi soir par la Bretagne devait arroser samedi matin un grand quart nord-est du pays, jusqu'au Limousin, au Poitou-Charentes et à la Gironde, avec des orages possibles vers la Lorraine et la plaine d'Alsace, selon les prévisions de Météo-France.
F.Amato--PV