Pallade Veneta - JO-2024: la flamme poursuit sa traversée de Paris, entre quartiers chics et populaires

JO-2024: la flamme poursuit sa traversée de Paris, entre quartiers chics et populaires


JO-2024: la flamme poursuit sa traversée de Paris, entre quartiers chics et populaires

Après avoir sillonné le centre de Paris, la flamme olympique poursuivait lundi sa traversée de la capitale française dans les arrondissements extérieurs, entre les quartiers chics de l'ouest et les zones populaires du nord-est.

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Lundi matin, à onze jours de la cérémonie d'ouverture le 26 juillet, la flamme, qui a passé la nuit à l'Hôtel de Ville, s'est élancée de la porte de la Chapelle, où s'élève désormais l'Arena, seul équipement construit pour les JO intra-muros, pour un nouveau tour de Paris.

A Montmartre, après le Sacré-Cœur, les danseuses du Moulin Rouge, qui a retrouvé ses ailes tombées en avril, l'ont saluée d'un inévitable French Cancan.

Cap ensuite vers l'Arc de Triomphe, où le relais s'est effectué devant la tombe du Soldat inconnu, avant un tour sur les Champs-Elysées où il avait déjà débuté la veille.

La flamme a ensuite fait une apparition à Roland-Garros, dans le JT de France 2 au siège de France Télévisions, et dans le métro aérien qui passe au-dessus de la Seine. Elle en est sortie station Bir-Hakeim.

Sur le site de l'ancien Vel'd'Hiv, moment de recueillement: c'est Léon Lewkowicz, un survivant de la Shoah âgé de 94 ans, qui a porté la flamme à l'endroit où s'est produite, en 1942, la plus massive arrestation de juifs en France (plus de 13.000 personnes, dont plus de 4.000 enfants).

La flamme a ensuite parcouru la rive gauche, de la rue de Vaugirard à la Butte-aux-Cailles.

Retour rive droite en fin d'après-midi, avec une incursion au parc escarpé des Buttes-Chaumont, devant une foule nombreuse encourageant les porteurs, dont le boxeur Souleymane Cissokho.

Lors de sa visite à l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep), fabrique à champions tricolores nichée dans le bois de Vincennes, le relais a effectué un tour de piste d'athlétisme avec une floppée d'anciens porte-drapeaux.

La nageuse Christine Caron, première Française porte-drapeau en 1968, a porté la flamme accompagnée notamment de Marie-José Pérec, Laura Flessel, Samir Aït Saïd, Tony Estanguet, David Douillet ou encore Béatrice Hess, championne paralympique de natation.

- Hommage à Piaf -

En fin de journée, à 19H25 (17h25 GMT), la judokate Clarisse Agbégnénou brandira la flamme olympique depuis le sommet de la Tour Eiffel.

La dernière séquence mènera la flamme de Belleville à la place de la République, où un concert est prévu.

La capitale avait accueilli la flamme la veille pour une première étape en marge de la Fête nationale du 14 juillet, avec un tracé démarré sur l'avenue des Champs-Elysées par l'ancien footballeur international Thierry Henry.

La flamme est passée de relais en relais à travers différents visages et fiertés parisiens, de l'Assemblée nationale à Notre-Dame-de-Paris, du Panthéon au musée du Louvre, où elle a illuminé la célébrissime Joconde.

- Baignade dans la Seine -

Entamé le 8 mai à Marseille, le parcours olympique sur le sol français a rencontré un franc succès, rassemblant plus de 5 millions de spectateurs, selon les organisateurs.

Mais il a depuis été éclipsé par les soubresauts politiques, déclenchés par la victoire du RN aux européennes et l'annonce surprise de la dissolution.

Emmanuel Macron devrait accepter la démission du gouvernement "mardi ou mercredi", a glissé lundi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. L'équipe actuelle resterait toutefois en place pendant la période très sensible des JO, pour gérer les "affaires courantes".

Autre préoccupation des organisateurs: la Seine, dont le débit gonflé (autour de 450 m3/seconde lundi) par les derniers mois pluvieux est un problème pour la cérémonie d'ouverture -une parade nautique inédite sur le fleuve- et les épreuves sportives qui doivent s'y dérouler.

Après plusieurs salves de mauvais résultats en raison d'une météo très pluvieuse, les autorités locales ont annoncé vendredi de bonnes analyses de l'eau.

La ministre des Sports et des Jeux, Amélie Oudéa-Castéra, s'est baignée dans la Seine samedi matin, devançant de quelques jours la maire Anne Hidalgo et le président du comité d'organisation Tony Estanguet, qui ont prévu de piquer une tête mercredi si la qualité de l'eau reste bonne.

D.Bruno--PV