Qatar-2022: travailler sur les chantiers du Mondial a donné de la "dignité" aux migrants, estime Infantino
Oeuvrer sur les chantiers du Mondial-2022 au Qatar a donné de la "dignité" et de la "fierté" aux travailleurs migrants, a estimé le président de la Fifa Gianni Infantino, interrogé sur leurs conditions de travail, un sujet de polémique depuis plusieurs mois.
Questionné mardi lors d'une conférence mondiale du Milken Institute à Los Angeles sur l'éventualité de voir la Fifa aider les familles des migrants morts sur ces chantiers, M. Infantino n'a pas répondu précisément, mais il a souligné que des progrès avaient été réalisés par le Qatar, notamment en introduisant un salaire minimum et en améliorant ces dernières années les droits des travailleurs.
"N'oublions pas une chose, quand on parle de ce sujet: on parle d'un travail dur, difficile (...) L'Amérique est un pays d'immigration. Mes parents aussi ont émigré de l'Italie vers la Suisse, même si ce n'était pas très loin", a poursuivi le président de la Fifa.
"Quand on donne du travail à quelqu'un, même si les conditions sont dures, on lui donne de la dignité et de la fierté. Ce n'est pas de la charité. On ne donne pas quelque chose à quelqu'un en lui disant: +OK, reste où tu es. Je me sens bien parce que je peux te donner quelque chose+".
Selon le président Infantino, "trois personnes sont mortes" en construisant les stades du prochain Mondial: "Nous menons des enquêtes sur ces questions avec des organismes extérieurs", a-t-il assuré.
D'autres travailleurs "ont pu mourir sur d'autres chantiers, mais la Fifa n'est pas la police du monde et n'est pas responsable de tout ce qui se passe dans le monde", a-t-il ajouté. "Mais grâce à la FIFA, grâce au football, nous avons pu nous occuper du statut de tout le million et demi de travailleurs qui sont au Qatar."
Le Qatar, qui a notamment introduit un salaire minimal mensuel obligatoire universel (1.000 riyals qatariens, soit environ 250 euros, plus des indemnités pour les repas et le logement), affirme avoir fait plus que tout autre pays dans la région et rejette fermement les bilans des morts sur les chantiers avancés par des médias internationaux.
R.Zarlengo--PV