Disparition de Lina: les recherches continuent dans les Vosges
Les recherches ont repris jeudi dans les Vosges pour tenter de localiser Lina, adolescente de 15 ans disparue en septembre dernier dans le Bas-Rhin, a-t-on appris auprès des gendarmes.
Ceux-ci ont investi tôt jeudi matin la même zone que mercredi, à Anould, village du département des Vosges situé à une quarantaine de kilomètres au sud du lieu où Lina a disparu.
Sous quelques gouttes de pluie, trois gendarmes gardaient la route principale vers le col, refoulant randonneurs et cyclistes, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les militaires explorent la forêt communale d'Anould, qui s'étend sur 963 hectares.
Comme les jours précédents, plus de 80 gendarmes sont déployés. Ils sont appuyés jeudi par une unité de fouilles opérationnelles spécialisée (FOS), a précisé la gendarmerie. Il s'agit d'une unité du génie de l'Armée de terre, qui peut être sollicitée pour rechercher des corps enfouis ou enterrés.
Une unité de fouilles opérationnelles spécialisée avait ainsi participé en 2022 aux recherches de Delphine Jubillar, disparue dans le Tarn.
Lina a disparu samedi 23 septembre 2023 en fin de matinée alors qu'elle avait quitté son domicile de Plaine (Bas-Rhin), au pied du massif des Vosges, pour se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, distante d'environ trois kilomètres. Elle devait prendre le train pour aller retrouver son petit ami à Strasbourg.
Malgré plusieurs battues les jours suivants, aucune trace de l'adolescente n'a été retrouvée.
L'enquête a cependant connu un tournant avec l'annonce vendredi par la procureure de Strasbourg d'une "avancée majeure": la découverte de l'ADN de Lina dans un véhicule volé, qui était recherché par les enquêteurs car il se trouvait non loin du lieu de la disparition de l'adolescente en septembre.
Les recherches entamées en début de semaine se basent sur les données de géolocalisation de ce véhicule, qui indique quel itinéraire et quels arrêts il a effectué.
Les enquêteurs effectuent leurs recherches là où le "véhicule s'est arrêté pendant un certain temps sans aucune explication plausible", a précisé jeudi une source proche de l'enquête.
Le conducteur, âgé de 43 ans, s'est suicidé le 10 juillet à Besançon. "J'ai perdu mon honneur, ma dignité, mon humanité, je dois partir. Je ne sais pas me contrôler, ça va trop vite", a laissé dans ses derniers écrits cet homme qui devait comparaître le 22 juillet pour deux vols avec violence à Besançon, commis le 25 août 2023.
M.Romero--PV