Lutte contre le dopage: Eurosport 2 et franceinfo épinglés par l'Arcom
Les chaînes télé Eurosport 2 et franceinfo sont pointées comme n'ayant pas respecté en 2022 et 2023 leurs obligations de participation à la lutte contre le dopage, dans un rapport publié jeudi par l'Arcom, l'autorité de régulation de l'audiovisuel.
La chaîne payante RMC sport 1 est aussi citée pour ses manquements en 2022, où elle n'a diffusé qu'un unique programme "en dehors de la plage horaire imposée".
En vertu d'une loi de 2012, les chaînes doivent contribuer "à la lutte contre le dopage et à la protection des personnes pratiquant des activités physiques et sportives" en diffusant chaque année au moins une fois des programmes de plus de 2 minutes sur ces sujets.
Le bouquet de chaînes payantes Eurosport a indiqué n'avoir diffusé les programmes requis que sur la chaîne Eurosport 1, laissant Eurosport 2 se faire épingler.
Quant à la chaîne publique d'info en continu franceinfo, elle figure parmi les fautifs car elle n'a pas fourni à l'Arcom sa contribution pour 2022 et 2023, à la différence des chaînes de France Télévisions qui ont bien rempli leurs obligations.
Eurosport 2 et franceinfo "se sont engagées à être attentives et vigilantes à l'avenir", a précisé l'Arcom.
Au total en 2022, sur les 33 chaînes nationales concernées, 21 ont pleinement appliqué les règles et 9 partiellement. L'année dernière, elles ont été plus nombreuses: sur 36 chaînes, 28 se sont conformées pleinement aux obligations et 6 partiellement.
Ainsi, "l'immense majorité des éditeurs assujettis au dispositif a respecté celui-ci en 2022 et 2023, ce qui constitue un progrès notable par rapport aux précédents exercices", salue l'Arcom.
Les "angles" proposés par les éditeurs ont été "variés, tant dans le cadre du sport amateur que professionnel, et parfois en s'adressant spécifiquement au jeune public", se félicite l'autorité indépendante.
A l'approche des Jeux olympiques de Paris, "l'échéance, d'importance pour l'antidopage français, a régulièrement été évoquée dans les programmes déclarés", relève-t-elle.
L'Arcom observe cependant que "les formats courts, ou séquences durant moins de deux minutes représentent toujours une part trop importante des émissions déclarées par les éditeurs".
D.Vanacore--PV