Pallade Veneta - Début d'accalmie sur le front des incendies, fin de canicule et pluie en vue

Début d'accalmie sur le front des incendies, fin de canicule et pluie en vue


Début d'accalmie sur le front des incendies, fin de canicule et pluie en vue
Début d'accalmie sur le front des incendies, fin de canicule et pluie en vue / Photo: Philippe LOPEZ - AFP

La chaleur va continuer à sévir samedi sur une grande partie de la France, avant l’arrivée en soirée d’orages et de pluies par l’ouest, des intempéries qui pourraient aider les pompiers toujours en lutte contre les incendies en Gironde et dans les Landes.

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Dix-neuf départements du sud-ouest au Finistère restent placés en vigilance orange canicule, mais cette vague de chaleur devrait prendre fin dimanche, avec des orages sur la majeure partie de la France, dont la Corse, placée en vigilance orange orages.

L'impact des orages sur les incendies en cours reste toutefois difficile à prévoir, notamment en raison du risque de fortes rafales qui peuvent être problématiques pour les pompiers.

Vendredi soir, les habitants de certains secteurs des communes landaises de Moustey et Saugnac-et-Muret ont été autorisés à rentrer chez eux, et, en ce samedi classé "rouge" par Bison Futé, les autorités ont décidé de rouvrir l'A63, qui relie Bordeaux à l'Espagne, fermée depuis mercredi sur une portion de 20 km.

Mais "le feu est toujours actif sur le côté ouest", a prévenu la préfète de Gironde Fabienne Buccio, rappelant qu'un millier de pompiers étaient toujours mobilisés, soutenus par des collègues allemands et roumains, têtes de pont d'un contingent de 361 soldats du feu, comprenant également des Polonais et Autrichiens.

- "Nous voulons aider" -

"Ici, nous sommes tous volontaires. Nous sommes entraînés, nous voulons aider", confiait Tone Neuhalfel, un pompier allemand de 36 ans disant avoir affronté un feu "très impressionnant" et incomparable à ceux qu'il a déjà vus en Allemagne.

Sur la base aérienne de Mérignac, près de Bordeaux, deux Canadair italiens et 2 Canadair grecs étaient arrivés vendredi matin. "Nous sommes contents parce qu'on sait qu'on vous aide, les amis", a déclaré le commandant Anastasis Sariouglou, 36 ans, qui effectue sa première mission en France.

A Hostens, en Gironde, où le PC avait pris des airs d'auberge espagnole, le chef de détachement le colonel roumain Cristian Buhaiànu assurait que ses 77 pompiers - uniformes à bretelles rouges, casquettes et camions floqués +pompierii + - étaient "prêts à partir sur le terrain", bientôt rejoints par 21 soldats du feu polynésiens.

"Ils arrivent de l’autre bout du monde pour venir soutenir leurs camarades qui luttent contre les flammes en Gironde : merci à nos pompiers de Polynésie pour leur solidarité. Māuruuru !" (merci en tahitien), a tweeté le président Emmanuel Macron dans l'après-midi.

En France, trois fois plus d'hectares ont brûlé que la moyenne annuelle des dix dernières années, et l'année est record dans l'Union européenne depuis le début des relevés en 2006.

Même le Jura, au climat normalement plus modéré, a été frappé de deux incendies.

En Bretagne, un incendie a détruit vendredi près de 300 hectares en forêt de Brocéliande à l'ouest de Rennes. En fin d'après-midi, il était "contenu aux deux tiers" selon le préfet du Morbihan, Pascal Bolot.

En Ardèche, le feu, qui a ravagé au moins 320 hectares, a été "fixé", a annoncé vendredi après-midi la préfecture de département, ajoutant que 150 à 200 pompiers restaient mobilisés.

Face à cette situation "exceptionnelle", plusieurs grandes entreprises françaises -Carrefour, Orange, EDF, Axa, Auchan ou encore GRDF ont pris des mesures pour faciliter la libération de leurs employés pompiers volontaires, répondant à l'appel du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Vendredi soir, le ministre a par ailleurs demandé aux préfets d'"être particulièrement vigilants" voire d'annuler les traditionnels feux d'artifice du 15 août en raison de "risques accrus d'incendies".

- Sécheresse -

Les précipitations, attendues à partir de samedi soir, seront insuffisantes pour remédier à la sécheresse historique que traverse le pays, a averti Météo-France, après un mois de juillet où moins d'un centimètre de pluie est tombé en moyenne.

Les orages "vont tomber sur sols très secs, avec des risques de ruissellements assez importants" qui ne permettent pas d'absorber l'eau et augmentent les risques d'inondations "et des risques de grêlons", a mis en garde Claire Chanal, prévisionniste, lors d'un point presse vendredi soir.

Sur une grande partie de la France, il est interdit d'arroser et 73 préfets ont même interdit les prélèvements d'eau aux agriculteurs sur tout ou partie de leurs départements.

burs-adc/alc

H.Ercolani--PV