Le rappeur PLK condamné à un an de prison pour un coup de poing sur un policier
Le rappeur PLK, Mathias Pruski de son vrai nom, a été condamné à un an de prison ferme jeudi à Montpellier pour avoir porté un coup de poing à un policier municipal après un concert à La Grande-Motte (Hérault) cet été.
"Nous n'avons pas du tout cru à vos explications, que vous n'aviez pas vu qu'il s'agissait d'un policier. Il s'agit de 12 mois ferme en théorie, aménagés en détention à domicile. A vous de respecter (le jugement) pour éviter la prison", a expliqué le magistrat du tribunal correctionnel de Montpellier au rappeur de 25 ans.
Si le chanteur fait appel dans les 10 jours, il pourra continuer à donner des concerts, le temps qu'intervienne un jugement définitif. Ni l'artiste ni son avocat n'ont fait de commentaire en quittant l'audience.
Le tribunal s'est finalement montré plus sévère que le procureur, qui avait seulement requis six mois de prison, là aussi sous la forme d'une détention à domicile avec bracelet électronique.
Originaire de la région parisienne et auteur de deux albums à succès (Polak en 2018 et Enna en 2020), dont les vidéos ont cumulé des millions de vues, PLK avait été placé en garde à vue le 19 juillet à l'aube, pour sa participation à une bagarre sur le parking d'une discothèque de la Grande-Motte.
Il a été reconnu coupable de "violences volontaires sur dépositaire de l'autorité publique n'ayant pas entraîné une ITT supérieure à huit jours" pour avoir donné un coup de poing au visage d'un policier municipal qui avait tenté d'intervenir.
Selon les images des caméras de surveillance et le rapport médical, le policier, 98 kg pour 1,80 m, avait été projeté au sol, la mâchoire déboitée.
Devant le tribunal, PLK, cheveux courts, habillé d'un polo noir à manches longues et d'un pantalon beige, a expliqué s'être d'abord inquiété ce soir-là, alors qu'il se trouvait dans la discothèque, "parce qu'une fille se faisait frapper" sur le parking.
Puis il aurait "couru" en direction "d'individus qui continuaient à embêter tout le monde", dans un contexte chaotique. Mais "je n'ai pas la mémoire du coup de poing", a-t-il insisté, se disant "très déçu de (lui)-même".
Surtout, il a répété qu'en raison de l'obscurité, il ne s'était pas rendu compte qu'il s'agissait d'un policier, même si celui-ci était en uniforme.
"Vous êtes en quelque sorte passé de la production artistique à l'action", a ironisé l'avocat de la victime, Me Philippe Bez, rappelant que dans un de ses clips on peut le voir "donner des baffes à des policiers".
"On confond l'artiste et l'individu. Il a un vrai respect de la police", a répondu l'avocat de PLK, Me Mourad Battikh.
R.Zarlengo--PV