Ukraine: une frappe tue un nouveau-né, Zelensky dénonce la "terreur" russe
Au moins trois civils, dont un nouveau-né, ont été tués mercredi matin par de nouvelles frappes russes en Ukraine où le président Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de répandre la "terreur".
Le Parlement européen a, lui, qualifié la Russie d'"Etat promoteur du terrorisme", lors d'un vote réalisé quasiment neuf mois jour pour jour après le début de l'invasion russe en Ukraine.
Ce vote a été rapidement "salué" par Volodymyr Zelensky pour qui "la Russie doit être isolée à tous les niveaux et tenue pour responsable afin de mettre fin à sa politique terroriste de longue date en Ukraine et dans le monde entier".
Peu avant, le gouverneur régional de Zaporijjia dans le Sud de l'Ukraine et les services d'urgence ukrainiens avaient annoncé la mort d'un nouveau-né tué par une frappe russe sur une maternité.
"Dans la nuit du 23 novembre, dans la ville de Vilniansk dans la région de Zaporijjia, un bâtiment de deux étages abritant une maternité a été détruit par une attaque de missiles", a indiqué sur Telegram le service d'Etat pour les situations d'urgence.
Suite à cette attaque, un bébé "né il y a deux jours" est mort, a précisé à l'AFP le service pour les situations d'urgence, soulignant que sa mère et le médecin, également présents, ont pu "être sauvés des décombres".
"L'ennemi a une fois de plus décidé d'essayer d'accomplir par la terreur et le meurtre ce qu'il n'a pas pu accomplir en neuf mois" de son invasion de l'Ukraine, a fustigé M. Zelensky sur Telegram. "L'Etat terroriste continue de faire la guerre aux civils".
Le service chargé des situations d'urgence a publié une vidéo montrant des secouristes tentant de dégager un homme à moitié bloqué sous des débris. Selon les premières informations disponibles, plus personne n'était coincée sous les décombres, a-t-il indiqué.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait indiqué lundi avoir enregistré plus de 700 attaques contre des établissements de santé ukrainiens depuis le début de l'invasion russe en février, ce qui constitue selon elle "une violation manifeste" du droit international humanitaire.
- Echange de prisonniers -
La petite ville de Vilniansk se trouve à 45 km de la ligne de front, dans le Nord de la région de Zaporijjia dont la majeure partie au sud est occupée par les troupes russes alors que Moscou a annoncé l'annexion de ce territoire fin septembre.
Le 17 novembre, une frappe russe y a déjà détruit un immeuble tuant dix personnes dont trois enfants.
Dans la région de Kharkiv (Nord-Est), un autre bombardement russe mercredi matin a tué deux personnes, une femme de 55 ans et un homme de 68 ans, a indiqué le gouverneur régional Oleg Synegoubov sur Telegram.
Une personne a été hospitalisée, une autre a reçu des premiers soins sur place, a précisé le gouverneur, selon lequel le bombardement a touché un immeuble résidentiel et un hôpital.
Malgré des combats toujours violents, dans l'Est notamment, Moscou et Kiev continuent d'échanger des prisonniers de guerre.
"Un autre échange a eu lieu aujourd'hui avec Kiev selon la formule 35 pour 35", a affirmé mercredi un haut dirigeant de l'autorité d'occupation russe, Denis Pouchiline.
A la suite de multiples perquisitions dans des monastères ukrainiens soupçonnés de liens avec Moscou, dont le plus important à Kiev, les services de sécurité (SBU) ont dit mercredi avoir saisi de l'argent en liquide et de la "littérature prorusse".
Au total, "plus de 350 bâtiments religieux et 850 personnes ont été minutieusement contrôlés", dont "plus de 50" ont "subi des entretiens approfondis de contre-espionnage", a indiqué mercredi le SBU dans un communiqué.
Pour sa part, Londres a annoncé qu'un premier hélicoptère Sea King avait été envoyé en Ukraine et prévoit d'en fournir deux autres.
Le ministre britannique de la Défense Ben Wallace, en déplacement en Norvège pour discuter avec ses alliés du soutien militaire apporté à l'Ukraine, a aussi indiqué que Londres allait envoyer 10.000 munitions d'artillerie supplémentaires à Kiev.
E.Magrini--PV