Quatre bébés loutres naines d'Asie au parc animalier d'Auvergne
Trois mâles et une femelle: un couple de loutres naines d'Asie, espèce en danger d'extinction, a donné naissance à quatre loutrons, dont le sexe a pu être identifié jeudi, au Parc animalier d'Auvergne d'Ardes (Puy-de-Dôme).
"Ces naissances constituent un événement et une très bonne nouvelle pour les loutres naines d’Asie, classées +vulnérables+ sur la liste rouge de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la Nature)", a souligné le parc dans un communiqué.
La mère Freya, quatre ans, et le père Fuzhi, sept ans, sont parents depuis le 15 juin de quatre bébés loutres qui devraient être totalement sevrés à l’âge de deux mois et demi.
Désormais âgés de deux mois, les petits ont pu être pesés, examinés et leur sexe a été identifié: "Ce sont des animaux sensibles au début, le père et la mère sont très protecteurs. (...) Au tout début, il ne faut pas intervenir pour que le lien se crée", explique Denis Michaux, vétérinaire du parc.
Les petites loutres, qui reçoivent aussi à cette occasion une puce d'identification, "ne vont pas rester chez nous, elles vont partir dans d'autres parcs zoologiques et l'identification a du sens pour la conservation des espèces et éviter le trafic d'animaux", ajoute-t-il.
Afin de les habituer à leur environnement, leur mère commence à les déplacer dans l’eau, tandis que son partenaire l'assiste au quotidien pour la construction du nid ou la recherche de nourriture.
"Les petits s’engaillardissent et sortent progressivement de leur nid pour dorer au soleil ou prendre un bain d’eau fraîche au côté de leur mère", selon les responsables du parc qui héberge 350 animaux de 60 espèces rares et menacées, dont plus de 80% font partie de programmes de reproduction européen.
Représentant la plus petite des espèces de loutres, la loutre naine d'Asie peut se reproduire toute l’année.
A l’inverse de ses cousines, elle est plus à l’aise sur la terre ferme que dans l’eau et évolue dans les zones marécageuses, les rivières, les lacs et les ruisseaux d’Asie méridionale.
Les scientifiques estiment que la pression imposée par l'agriculture a fait diminuer leur nombre de plus de 30% sur les 30 dernières années, selon l'IUCN.
Déjà le 15 juin, deux bébés pandas roux, une espèce classée en danger sur la liste rouge de l'IUCN, avaient vu le jour au parc, après un tamarin, des varis roux et des gazelles de Mhorr, autres espèce menacées, tous nés en 2023.
B.Cretella--PV