L'Académie des Oscars se réunira vendredi pour étudier le cas Will Smith
L'Académie des Oscars se réunira vendredi pour décider d'éventuelles sanctions à l'encontre de l'acteur Will Smith après sa gifle à Chris Rock, dix jours plus tôt que la date initialement fixée.
L'Académie des arts et sciences du cinéma a expliqué mercredi que cette réunion avait été avancée étant donné que Will Smith a entre-temps démissionné de lui-même. L'acteur n'a donc plus besoin d'un délai pour préparer sa défense dans cette procédure disciplinaire qui pouvait aboutir à une suspension ou une expulsion de l'organisation.
"Il est dans l'intérêt de toutes les parties que l'affaire soit réglée au plus vite", écrit le président de l'Académie, David Rubin, dans une lettre adressée aux membres.
Will Smith, 53 ans, avait pris les devants vendredi dernier, présentant des excuses pour son geste et annonçant sa démission de l'Académie.
"Mes actions lors de la cérémonie des 94e Oscars ont été choquantes, douloureuses et inexcusables", écrivait l'acteur, cinq jours après être monté sur scène pour gifler l'humoriste Chris Rock qui venait de faire une plaisanterie sur les cheveux ras de son épouse.
Jada Pinkett Smith a dit publiquement voici quelques années être atteinte d'alopécie, une maladie provoquant une importante chute de cheveux.
Quelques dizaines de minutes après la gifle, Will Smith était revenu sur la scène des Oscars pour recevoir le prix du meilleur acteur, pour son rôle dans "La Méthode Williams".
Dans une lettre aux membres de l'Académie, les dirigeants s'étaient dits "scandalisés" par l'incident, déplorant que la cérémonie "ait été éclipsée par le comportement inacceptable et nuisible d'un candidat sur scène".
Le conseil d'administration avait ouvert une procédure disciplinaire mais Chris Rock a explicitement refusé de porter plainte après la gifle. "Je suis encore en train de digérer ce qui s'est passé. Donc, à un moment donné, je vais parler de ce truc. Et ce sera sérieux et drôle", avait-il dit au début d'un spectacle, quelques jours après l'incident.
Des voix s'étaient élevées pour réclamer que Will Smith soit déchu de son Oscar mais d'autres ont fait observer que ni Harvey Weinstein, ancien magnat d'Hollywood condamné pour viol et agression sexuelle, ni le réalisateur Roman Polanski n'avaient été contraints de rendre leur statuette après avoir été exclus de l'Académie.
L.Barone--PV