Pallade Veneta - Maroc: RSF appelle à une grâce royale pour libérer des journalistes emprisonnés

Maroc: RSF appelle à une grâce royale pour libérer des journalistes emprisonnés


Maroc: RSF appelle à une grâce royale pour libérer des journalistes emprisonnés
Maroc: RSF appelle à une grâce royale pour libérer des journalistes emprisonnés / Photo: FADEL SENNA - AFP/Archives

Reporters sans frontières (RSF) a demandé vendredi au roi Mohammed VI la grâce de trois journalistes marocains emprisonnés, Omar Radi, Soulaimane Raissouni et Taoufik Bouachrine, condamnés pour des agressions sexuelles dont ils se disent innocents.

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"Avant la Fête du Trône ce 30 juillet, j'ai fait porter une lettre au Roi Mohammed VI pour solliciter une grâce pour les journalistes Taoufik Bouachrine, Omar Radi et Soulaimane Raissouni, détenus abusivement au Maroc", écrit le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, sur son compte Twitter (rebaptisé X).

"Les voies de recours judiciaires sont épuisées. Ces incarcérations abîment l'image du pays", estime M. Deloire, à l'approche de la fête nationale célébrant l'anniversaire de l'accession de Mohammed VI au trône le 30 juillet 1999.

Il est de tradition au Maroc que le souverain chérifien gracie lors des fêtes nationales et religieuses des dizaines de prisonniers condamnés par les tribunaux.

Le 18 juillet, la Cour de cassation du Maroc, la plus haute instance judiciaire du royaume, a rejeté le pourvoi de MM. Radi (37 ans) et Raissouni (51 ans), confirmant leurs condamnations à respectivement six et cinq ans de prison ferme dans des affaires d'agressions sexuelles (et d'espionnage pour le premier).

Le pourvoi de M. Bouachrine, 54 ans, fondateur et éditorialiste d'un quotidien arabophone, a déjà été rejeté en 2021.

Incarcéré depuis 2018, il a écopé de 15 ans de prison pour "viol", "traite des êtres humains" et "agressions sexuelles" à l'encontre de plusieurs femmes.

Les trois journalistes nient en bloc les charges et affirment qu'ils ont été punis à cause de leurs opinions.

Mais pour les autorités marocaines, ils ont été jugés pour des crimes de droit commun qui "n'ont rien à voir" avec leur profession ni le respect de la liberté d'expression.

Dans un communiqué publié vendredi, RSF dresse "un nouvel état des lieux inquiétant de la liberté de la presse au Maroc".

"La somme des atteintes à la liberté des journalistes et de la presse est un triste indicateur qui confirme, hélas, le raidissement autoritaire au Maroc", déplore Khaled Drareni, son représentant en Afrique du Nord.

Dans le dernier classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières, le Maroc a glissé à la 144e place (-9), derrière l'Algérie (136e) et la Tunisie (121e).

M.Jacobucci--PV

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