Un bébé hippo pygmée devient une vache à lait pour un zoo thaïlandais
Un bébé hippopotame pygmée menacé d'extinction, véritable star des réseaux sociaux en Thaïlande, est devenu une source de revenus pour son zoo d'origine qui a quadruplé ses ventes de billets, a indiqué jeudi l'institution.
Moo Deng, dont le nom en thaï signifie "porc rebondissant", a attiré des dizaines de milliers de visiteurs au zoo ouvert de Khao Kheow ce mois-ci.
Agé de deux mois, Moo Deng est devenu viral sur TikTok et Instagram pour ses pitreries, inspirant des produits dérivés et des mèmes.
Les ventes de billets entre début septembre et mercredi ont atteint près de 19,2 millions de bahts (590.000 dollars), soit plus de quatre fois par rapport à la même période de l'année dernière, a affirmé un porte-parole du zoo à l'AFP.
Des fans du monde entier ont fait la queue pendant des heures devant son enclos, obligeant les gardiens à limiter le temps de visite de Moo Deng à cinq minutes par visiteur.
Le zoo a mis en place une retransmission ininterrompue en direct de l'enclos de l'hippopotame, afin de réduire les temps d'attente et satisfaire les fans qui ne peuvent pas se rendre sur place.
Espérant également que la fièvre de Moo Deng stimule les ventes de produits dérivés, le zoo a lancé la semaine dernière une ligne de T-shirts sur le thème de l'hippopotame pygmée.
Vendus 300 bahts, soit neuf dollars l'unité, ils ne sont pour l'instant disponibles que sur place.
"Nous avons fait appel à une société extérieure pour nous aider à confectionner des produits Moo Deng, comme des T-shirts et des pantalons", a déclaré le porte-parole du zoo, ajoutant que tous les bénéfices générés serviraient à améliorer les installations pour tous les animaux du zoo, et pas seulement pour sa vedette.
Moins enthousiaste, l'Association de défense des animaux PETA a regretté que l'animal soit en captivité. "Il n'y a rien de mignon à ce qu'un bébé naisse en captivité", a affirmé l'organisation sur son site internet.
Les hippopotames pygmées, en voie de disparition, sont originaires d'Afrique de l'Ouest. Il n'en resterait que 2.000 à 2.500 dans le monde, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature.
S.Urciuoli--PV