Kirk: la décrue se poursuit, des pics attendus dans deux départements toujours en rouge
La décrue se poursuivait vendredi après-midi en Eure-et-Loir et en Seine-et-Marne, deux départements toujours placés en vigilance rouge crues par Météo-France où des pics étaient encore attendus localement.
Un seul autre département restait en vigilance orange pour les crues vendredi après-midi: le Loir-et-Cher, situé en aval de l'Eure-et-Loir. Les deux vigilances rouges sont également maintenues pour la journée de samedi.
"Les cours d'eau regagnent leur lit" en Eure-et-Loir, avec un "retour progressif à la normale", a indiqué vendredi matin à Bonneval Hervé Jonathan, le préfet du département, où près de la moitié des communes ont été concernées par les inondations, dans le sillage de la dépression Kirk.
A Cloyes, dont le centre ville était envahi par les eaux du Loir selon une habitante sur Facebook, la décrue "devrait avoir lieu pendant la nuit", précise la préfecture.
Ailleurs, comme à Châteaudun où les maisons avaient les pieds dans l'eau vendredi matin, le niveau de l'eau était en baisse dans l'après-midi, tout comme à Saint-Denis-Lanneray
Au total, 860 interventions ont été effectuées par les secours depuis le début des crues, avec 260 personnes "mises en sécurité".
En Seine-et-Marne, la préfecture estimait que "le passage de la dépression prévue demain (samedi) ne devrait pas apporter trop de pluie pouvant mettre en cause la décrue".
Les seuils de la crue de 2016 ont été atteints ou dépassés sur le Grand Morin, affluent de la Marne, qui est sorti de son lit hier.
Malgré l'embellie, la crue se prolongeait dans certains secteurs de Seine-et-Marne, comme à Crécy-la-Chapelle qui avait encore les pieds dans l'eau vendredi.
"A Crécy-la-Chapelle, nous sommes en phase de reflux mais c'est assez lent" et certains habitants "sont en difficultés psychologiques", précise la préfecture.
Selon un bilan du ministère de l'Intérieur, les intempéries et crues provoquées par Kirk ont à ce stade fait un blessé grave et onze blessés légers.
- "Jamais vu ça" -
Catherine Bouvet, 69 ans, fait partie des passants qui photographient les rives du Loir, totalement immergées, depuis une rue qui surplombe la rivière.
A 20 minutes en voiture de là, à Bonneval, l'heure est au nettoyage après que l'eau s'est retirée cette nuit, a constaté une journaliste de l'AFP. Plusieurs rues du centre, en bord du Loir, sont à nouveau ouvertes à la circulation.
"Les plus anciens, les services qui ont de la mémoire, les maires me disent qu'on n'avait pas vu cela depuis 60 ans ou 40 ans", a expliqué le préfet d'Eure-et-Loir.
"C'est à la fois l'intensité et la dimension des inondations qui effectivement ont été un élément de surprise", poursuit-il.
Dans le Loir-et-Cher, en vigilance orange jusqu'à samedi, le niveau du Loir continuait de monter, avertissait vendredi matin la mairie de Vendôme. L'hôpital de la ville et un Ehpad ont été évacués préventivement.
"Les pluies récentes en amont de Vendôme provoquent une montée des eaux décalée d'environ 24 heures", explique la mairie dans un communiqué.
En Haute-Saône, une mini-tornade a balayé la commune de Cubry-lès-Faverney pendant quelques minutes jeudi en début de soirée, endommageant les toitures de huit maisons et un hangar selon les pompiers, sans faire de blessés.
Au terme du mois de septembre le plus pluvieux depuis 25 ans, les cumuls moyens annuels de précipitations ont déjà été dépassés un peu partout en France métropolitaine.
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O.Pileggi--PV