La Bourse de Paris plombée par le luxe
La Bourse de Paris évolue en retrait mercredi, après la publication de résultats du troisième trimestre décevants pour le poids lourd du luxe LVMH, qui entraîne les valeurs de ce secteur dans son sillage.
Le CAC 40 perd 0,64% à 7.473,74 points vers 08H30 GMT, soit une baisse de 47,49 points. Mardi, l'indice parisien a terminé en nette baisse de 1,05%, à 7.521,97 points.
Le numéro un mondial du luxe LVMH a annoncé mardi une baisse de ses ventes de 4,4% au troisième trimestre, dans un contexte de ralentissement du marché mondial du luxe notamment en Asie.
Entre juillet et septembre, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 19 milliards d'euros, contre 20 milliards un an plus tôt. Les analystes interrogés par Factset prévoyaient un chiffre d'affaires stable, de 20 milliards d'euros.
L'entreprise a souffert de la croissance atone en Asie, plombée notamment par la Chine qui peine à relancer son économie morose depuis plusieurs trimestres.
Ces résultats ont fait chuter LVMH sur le CAC 40, où il perd 4,16% à 599,40 vers 8h30 GMT, entraînant à sa suite l'ensemble du secteur du luxe, qui pèse un poids considérable sur l'indice parisien. Kering perd 2,96% à 225,15 euros, L'Oreal recule de 2,54% à 366,85 euros et Hermès perd 2,06% à 2.041,00 euros.
"Les mesures de relance annoncées par la Chine à la fin du mois de septembre auraient pu miraculeusement se refléter dans les résultats du troisième trimestre de LVMH, mais cela n'a pas été le cas", commente Ipek Ozkardesakaya, analyste pour Swissquote Bank.
L'économie chinoise est dans le viseur des investisseurs depuis plusieurs semaines, alors qu'un plan de relance annoncé récemment par les autorités peine à convaincre.
"Même si Pékin a fait un effort coordonné pour stimuler la confiance, des doutes subsistent, de Wall Street à Shanghai, quant à savoir si l'éventail actuel de mesures suffira à relancer la croissance", selon Stephen Innes chez SPI Asset Management.
Les investisseurs européens sont aussi dans l'attente de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne jeudi, qui doit décider de la suite à donner à son cycle de baisse de taux, alors que l'inflation poursuit son ralentissement zone euro et que la croissance reste faible.
"Ces évolutions devraient inciter la BCE à assouplir ses taux lors de ses deux prochaines réunions, malgré la prudence affichée par sa présidente, Christine Lagarde", commente Grégoire Kounowski, conseiller en investissement chez Norman K.
C.Conti--PV