Dernier adieu à Lina, un an après sa disparition
Un dernier hommage à une adolescente enlevée à la "tendre affection" de ses proches: les obsèques de Lina, dont le corps a enfin été retrouvé plus d'un an après sa disparition, sont célébrées vendredi dans son village de Plaine (Bas-Rhin).
C'est depuis cette commune d'un millier d'âmes, dans une vallée des Vosges, que Lina, 15 ans à l'époque, s'est volatilisée alors qu'elle marchait le long d'une route départementale.
En ce 23 septembre 2023, elle se rendait à 3 km de là afin de prendre un train pour Strasbourg, où l'attendait son petit ami. Elle n'arrivera jamais à destination.
Après 13 mois de recherches, son corps a été enfin retrouvé la semaine dernière, puis restitué, après une autopsie, à la famille. Les obsèques sont prévues à partir de 14h en l'église Saint-Arnould de Plaine.
"Nous avions tant de choses à partager, tant de projets, mais le destin en a voulu autrement", ont déploré ses proches dans l'avis de décès paru mardi dans les Dernières nouvelles d'Alsace (DNA).
La famille en a profité pour remercier "la section de recherche de Strasbourg ainsi que tous les gendarmes qui ont oeuvré pour retrouver Lina".
"Nous remercions toutes les bonnes personnes qui par leur bienveillance, leurs gestes, leurs mots, leur soutien, ont été et sont de bonnes étoiles pour Lina et sa famille", ont ajouté les parents de l'adolescente qui aurait eu 16 ans le 10 août dernier.
Si la cérémonie religieuse est ouverte à tous, les avocats des proches ont requis dans un communiqué que soient respectées "la solennité de ce moment et la douleur de la famille".
Des hauts-parleurs doivent permettre de suivre la cérémonie à l'extérieur de l'édifice.
A la suite des funérailles dans l'église, au sein de laquelle la presse n'est pas "invitée à rester", le corps de Lina sera inhumé "dans la plus stricte intimité familiale", ont-ils détaillé.
- Suicide du suspect -
La disparition de la jeune fille avait donné lieu à d'intenses recherches.
Dans les jours suivants, plusieurs battues sont organisées dans le secteur, auxquelles des centaines de volontaires participent. Une information judiciaire pour "enlèvement ou séquestration de plus de sept jours" est ouverte.
Quelques mois plus tard, les enquêteurs de la section de recherche de Strasbourg repèrent dans les enregistrements des caméras de surveillance un véhicule suspect qui se trouvait à proximité du lieu de disparition de Lina.
Fin juillet, le parquet de Strasbourg annonce une "avancée majeure" dans le dossier: le "profil génétique" de Lina a été détecté dans le véhicule retrouvé près de Narbonne.
Samuel Gonin, un homme de 43 ans sans antécédent judiciaire et identifié comme le conducteur de la voiture volée, devient le principal suspect de l'enquête.
Mais les multiples questions sur son rapport avec la disparition de Lina resteront sans réponse: Samuel Gonin se suicide le 10 juillet chez lui à Besançon.
Après de nouvelles recherches menées dans les Vosges et en Haute-Saône dans l'espoir de localiser la jeune fille, le corps de l'adolescente est finalement retrouvé dans un cours d'eau à Sermoise-sur-Loire, dans la Nièvre, à près de 500 kilomètres du lieu de sa disparition.
Si les analyses effectuées ont permis de confirmer qu'il s'agissait bien du corps de Lina, les résultats de l'autopsie n'ont pas été dévoilés.
Ils pourraient permettre de déterminer les causes de sa mort et si elle a été victime, ou non, d'agression sexuelle.
O.Mucciarone--PV