Les Bourses mondiales, prudentes, regardent vers la Fed
Les Bourses mondiales évoluent dans le vert mais avec prudence mercredi, attendant l'issue de la réunion de la Réserve fédérale américaine sur la politique monétaire.
A Wall Street, les principaux indices étaient dans le vert à 17H00 GMT, le Nasdaq à 0,20%, le S&P 500 0,21%, et le Dow Jones 0,34%.
En Europe, Francfort (-0,02%) et Londres (+0,05%) ont terminé stables, Paris en légère hausse (+0,26%).
"L'attention se tourne vers la décision de la Fed", notent les économistes de Natixis.
La majorité des analystes table sur une baisse de 0,25 point de ses taux directeurs, en conclusion de cette réunion débutée mardi et qui s'achèvera mercredi.
Mais plusieurs données récentes démontrent une persistance de l'inflation et une résilience de l'activité aux États-Unis, ce qui incite les investisseurs à la prudence.
Cela "souligne une nouvelle fois l'inutilité d'une nouvelle baisse des taux de la Réserve fédérale aujourd'hui. Mais la Fed annoncera tout de même une baisse de 0,25 point, quoi qu'il arrive", estime Ipek Ozkardeskata, analyste pour Swissquote Bank.
A quelques semaines de la prise de pouvoir de Donald Trump, les commentaires de la Fed seront aussi scrutés, car "la grande inconnue est la forme que prendront (...) les projections relatives à (sa) politique" en 2025, note Patrick O'Hare de Briefing.com.
Les investisseurs "pourraient être potentiellement très déçus par les baisses de taux moins fortes qu'espérées" si l'institution "considère qu'il y a encore un peu d'inflation à juguler", complète pour l'AFP Lionel Melka, associé-gérant au sein de Swann Capital. Cette politique pourrait bénéficier au dollar.
La devise américaine reprenait 0,21% par rapport à l'euro, à 1,0469 dollar pour un euro à 11H00 GMT.
Côté obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt américain à dix ans était de 4,40%, le même niveau que la veille. A deux ans, il reculait légèrement à 4,22%, pour 4,25% la veille.
En Europe, l'inflation britannique a poursuivi en novembre une remontée entamée le mois précédent, à 2,6% sur un an, conformément aux attentes des économistes, selon les données publiées par l'Office national des statistiques.
Ce chiffre devrait confirmer l'hypothèse privilégiée des analystes, selon laquelle la Banque d'Angleterre n'abaissera pas ses taux lors de sa réunion de politique monétaire jeudi.
Le taux d'intérêt de l'emprunt à dix ans britannique a atteint 4,56%, contre 4,52% la veille en clôture.
- Renault bondit -
Le titre du groupe automobile français Renault a terminé à +5,21% à 46,82 euros après que le géant japonais Honda (-3,04% à la fermeture à Tokyo) a indiqué explorer la possibilité d'une fusion avec son compatriote Nissan (+23,70%).
Renault détient encore 17% de Nissan en direct et 18,6% via une fiducie, pour un total de 35,6%.
Ce rapprochement pourrait accélérer le détricotage de l'alliance historique de Nissan avec Renault, qui réduit déjà progressivement sa présence dans le capital du groupe japonais depuis l'an dernier.
- Pour Commerzbank, la dolce vita -
Unicredit (+1,31%), deuxième groupe bancaire italien, a annoncé détenir désormais "environ 28%" du capital de la banque allemande Commerzbank (+1,37%), après être monté ces dernières semaines à 21%.
La nouvelle "a éclaté au beau milieu du calme" à Francfort, et "les Italiens se rapprochent ainsi énormément de leur objectif d'acquérir une part de 29,9%", commente Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets.
- Le bitcoin freine -
Le bitcoin reculait de 2,15% à 104.120 dollars vers 17H00 GMT.
Les cours du pétrole grimpent légèrement mercredi, alimentés par la perspective de baisse des taux de la Fed et par un recul des réserves commerciales de brut aux Etats-Unis.
Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, prenait 1,13% à 74,02 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, gagnait 1,47%, à 71,11 dollars.
H.Ercolani--PV