COP16: Greenpeace alerte sur le lien entre crise climatique et menaces sur la biodiversité
"La nature n'attend plus, il faut agir", la "crise climatique et écologique est directement liée" aux menaces sur la biodiversité, a averti l'ONG de défense de l'environnement Greenpeace, au cours d'un action symbolique à Cali, ville colombienne hôte de la COP16.
La COP16 sur la "biodiversité est l'occasion aux yeux du monde de comprendre que protéger la nature signifie aider à combattre la crise climatique", et que "ces deux crises sont complètement liées", a plaidé Estafania Gonzalez, directrice-adjointe des campagnes de Greenpeace pour les pays andins.
A l'occasion du jour international contre le changement climatique, des volontaires de l'organisation ont monté un puzzle géant sur une place de Cali, fresque colorée représentant des espèces emblématiques (l'ours à lunette, le jaguar) ou menacées de la Colombie, frappée de la formule choc : "Agissons pour la nature maintenant !"
"Lors de ce sommet, nous espérons voir des actions concrètes qui permettront d'avoir un programme commun, des synergies entre cette COP16 et les discussions qui auront lieu l'année prochaine au Brésil lors du sommet sur le changement climatique" COP30, a expliqué Mme Gonzalez.
"Le temps des engagements est révolu, nous disposons d'un cadre mondial pour la biodiversité, nous devons aujourd'hui le mettre en œuvre", a-t-elle plaidé.
"Ce puzzle géant, c'est une manière de dire que dans les négociations, il faut se creuser les méninges pour assembler des visions, des parties, des pièces qui sont très différentes", a expliqué la responsable de Greenpeace.
"Si nous prenons le temps et si nous nous concentrons sur l'action collective, nous pourrons faire avancer les choses et construire des accords dont nous avons besoin pour protéger 30% de la diversité de la planète, les écosystèmes marins et terrestres et aussi des écosystèmes côtiers, d'ici 2030", a-t-elle ajouté.
La COP16 sur la biodiversité a débuté lundi à Cali. Cette conférence des Nations unies sur la biodiversité, la plus grande jamais organisée avec 23.000 inscrits, a jusqu'au 1er novembre pour mettre en place des mécanismes visant à respecter les engagements de l'accord dit de "Kunming-Montréal", une feuille de route adoptée en 2022 et destinée à "stopper et inverser" d'ici 2030 la destruction des terres, des océans et des espèces vivantes, indispensables à l'humanité.
Quelque 140 ministres et une douzaine chefs d’État sont attendus lors de la deuxième semaine de la COP16 où seront gravés dans le marbre les engagements pris par les 196 pays (sans les États-Unis) membres de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB).
Greenpeace est présent au forum avec une trentaine de délégués. "Nous participons et suivons toutes les négociations", selon Mme Gonzalez.
L.Guglielmino--PV