Un violent incendie continue de s'étendre en Californie, des milliers d'évacués
Un violent incendie qui frappe depuis vendredi une forêt californienne continuait de s'étendre dimanche, causant l'évacuation de milliers de personnes, alors qu'une très forte chaleur affecte des dizaines de millions d'Américains dans tout le pays.
Le feu, baptisé "Oak Fire", s'étend près du parc national de Yosemite et de ses célèbres séquoias géants. Il "s'est considérablement développé dans la partie nord, se déplaçant plus loin dans la forêt nationale de la Sierra", selon un bulletin dimanche du département californien des forêts et de la protection contre le feu.
Favorisé par une "extrême sécheresse", les vents et les hausses de température, l'incendie, combattu par quelque 2.000 pompiers, a brûlé au moins 5.500 hectares de forêt, détruit 10 propriétés, endommagé cinq autres et en menace plus de 2.500, a indiqué à l'AFP une porte-parole de ce département.
Plus de 6.000 personnes, vivant pour la plupart dans de petites localités en altitude, avaient déjà été évacuées samedi, selon un autre porte-parole des pompiers de Californie, cité par le journal Los Angeles Times. L'état d'urgence a été décrété par le gouverneur de l'Etat, Gavin Newsom.
Le parc de Yosemite, l'un des plus célèbres du monde, avait connu un incendie mi-juillet, dont les flammes avaient menacé ses séquoias géants.
L'Ouest américain a déjà connu ces dernières années des feux de forêt d'une ampleur et d'une intensité exceptionnelles, avec un très net allongement de la saison des incendies, phénomène que les scientifiques attribuent au changement climatique.
"Oak Fire" est l'une des manifestations les plus dramatiques de la vague de chaleur qui touche les Etats-Unis ce week-end, dans le nord-ouest, le centre et le nord-est. Une carte du service météo national (NWS) montre une très large partie du pays, dont la Californie, tout le sud, puis une grande partie de la côte est, touchée par des températures entre 37 et 43 degrés.
"Ce sera extrêmement oppressant, en particulier dans les grandes zones métropolitaines de Washington à New York et Boston", a écrit sur Twitter le NWS.
"Les scientifiques ont prédit ces événements extraordinaires et catastrophiques depuis des décennies maintenant", a réaffirmé dimanche sur la chaîne ABC News l'ancien vice-président américain Al Gore, qui avait reçu un prix Nobel de la paix en 2007 pour son engagement pour le climat.
"Aujourd'hui, ils disent que si nous n'arrêtons pas d'utiliser notre atmosphère comme une poubelle, et si nous n'arrêtons pas ces émissions (de gaz à effet de serre) qui piègent la chaleur, les choses vont empirer. Plus de gens seront tués et la survie de notre civilisation est en jeu", a-t-il ajouté.
F.Abruzzese--PV