Fonctionnaires: Kasbarian ne veut pas "jeter à la poubelle" le projet de suppression des catégories
Le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, a affirmé mardi ne pas souhaiter "jeter à la poubelle" l'idée lancée par son prédécesseur de supprimer les catégories A, B et C, qui régissent la grille de rémunération des fonctionnaires.
"C'est un sujet qui est éruptif pour beaucoup de syndicats", mais "on continue à en discuter", a assuré M. Kasbarian, interrogé sur RTL.
Élément structurant des carrières des 5,7 millions d'agents publics, le système de catégories classe les fonctionnaires selon leur niveau de diplôme.
La catégorie C, la moins bien rémunérée, est accessible sans diplôme, avec un CAP, un BEP ou un brevet des collèges, la catégorie B avec un baccalauréat et la catégorie A avec un niveau Bac+2 ou Bac+3 selon les branches de la fonction publique.
Mais de nombreux agents sont aujourd'hui trop diplômés par rapport à la catégorie dans laquelle ils exercent.
"Les catégories enferment souvent les agents publics, elles créent des plafonds de verre qu'il est très difficile de casser", justifiait en mai le précédent ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, trois semaines avant la dissolution surprise de l'Assemblée nationale.
Sept des huit syndicats de la fonction publique avaient alors réagi en marquant leur refus d'"une remise en cause des garanties statutaires qui permettent la reconnaissance des qualifications et le droit à la carrière: catégories, grade, échelon".
"Ce projet (...) ne répond pas aux besoins de la Fonction publique, de ses personnels, et emprunte des directions, qui, au contraire, sont porteuses de recul", avaient indiqué la CGT, la CFDT, l'Unsa, la FSU, Solidaires, la CFE-CGC et la FA-FP.
Autre proposition polémique portée par son prédécesseur que Guillaume Kasbarian compte reprendre: l'accroissement de la rémunération au mérite, "que nous continuons à mettre à la concertation avec les organisations syndicales", tout comme le licenciement "en cas d'insuffisance", "un sujet qui n'est pas tabou et qu'on doit aussi discuter dans le cadre du dialogue social", a indiqué le ministre.
F.Amato--PV