Pallade Veneta - Le dollar et les marchés boursiers en hausse après le retour de Trump

Le dollar et les marchés boursiers en hausse après le retour de Trump


Le dollar et les marchés boursiers en hausse après le retour de Trump
Le dollar et les marchés boursiers en hausse après le retour de Trump / Photo: ANGELA WEISS - AFP/Archives

La victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine fait grimper le dollar et les marchés boursiers, Wall Street étant attendue en nette hausse.

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"La réaction du marché suite à la victoire de Trump a été conforme aux attentes: largement positive, mais avec moins de volatilité qu'en 2016, car cette fois-ci, elle a été anticipée", commente Stefan Eppenberger, chef de la stratégie d'investissement de Vontobel.

"Les contrats à terme sur les actions américaines sont en hausse, tandis que les marchés européens et chinois réagissent avec prudence", poursuit-il.

A moins de deux heures de l'ouverture des marchés américains, les contrats à terme des trois principaux indices de Wall Street, qui donnent une indication des tendances avant le début de la séance, sont en forte hausse. Le Dow Jones bondit de 2,99%, le Nasdaq gagne 1,49% et le S&P 500 s'octroie 2,12%.

A la cote américaine, l'action du groupe Tesla, propriété d'Elon Musk, grimpait de 12,93% avant-Bourse. Le titre était porté par le soutien affiché par le milliardaire à Donald Trump.

En Europe, la Bourse de Londres gagnait 0,98% vers 12H20 GMT, Paris avançait de 0,80% et Francfort de 0,38%. Toutes limitaient leurs gains par rapport aux premiers échanges de la séance. La Bourse de Milan s'est même retournée, lâchant désormais 0,14%.

"Avec l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les produits européens pourraient être confrontés à des défis importants, car" il "a clairement indiqué qu'il imposerait de vastes droits de douane", a expliqué John Plassard, spécialiste de l'investissement pour Mirabaud.

Le républicain veut les faire remonter entre 10 et 20% pour l'ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, et jusque 60% pour ceux venant de Chine voire 200% pour certains types de biens.

- Les taux grimpent -

Sur le marché obligataire, où s'échange la dette déjà émise, le taux d'intérêt des emprunts de l'Etat américain à 10 ans bondissait à 4,47% vers 12H15 GMT mercredi, contre 4,27% en clôture mardi, et celui à échéance deux ans remontait à 4,27%, contre 4,18%.

C'est le signe que le marché s'attend à une "croissance plus forte et peut-être une inflation plus élevée", une combinaison qui pourrait "ralentir, voire stopper", les réductions de taux prévues par la banque centrale américaine (Fed), a estimé Stephen Dover, directeur du Franklin Templeton Institute. La prochaine réunion des responsables de la Fed se tient mercredi et jeudi.

Dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York, les actions des banques américaines étaient en forte hausse, portées par l'envolée des taux d'emprunt. JP Morgan bondissait de 6,73%, Bank of America de 8,52%, Citigroup 8,39%, Goldman Sachs 7,98% et Wells Fargo 9,19%.

- Le dollar recherché -

Le dollar s'envole face à la majorité des autres devises. Vers 12H15 GMT, il s'envolait de 2,05%, à 1,0710 dollar pour un euro.

"Au Mexique, l'inquiétude autour de possibles hausses de tarifs douaniers fait plonger le peso", ont relevé les analystes de Saxo Bank. La devise mexicaine lâchait 2,78%, à 20,6695 pesos pour un dollar.

- Le bitcoin à un niveau record -

La hausse du billet vert contribue à faire baisser la demande de pétrole, car ce dernier s'échange en dollars sur les marchés.

En conséquence, vers 12h15 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord perdait 1,14%, à 74,67 dollars et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), chutait de 1,18%, à 71,14 dollars.

Le bitcoin s'envolait quant à lui de 7,96%, à 74.668,54 dollars, après avoir atteint un nouveau record absolu à 75.371,67 dollars, dopé par la perspective d'un assouplissement réglementaire et des mesures fiscales favorisant le secteur des cryptomonnaies sous la présidence de Donald Trump.

B.Cretella--PV