Pallade Veneta - Présidentielle en Côte d'Ivoire: le principal parti d'opposition vote pour Thiam candidat

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Présidentielle en Côte d'Ivoire: le principal parti d'opposition vote pour Thiam candidat


Présidentielle en Côte d'Ivoire: le principal parti d'opposition vote pour Thiam candidat
Présidentielle en Côte d'Ivoire: le principal parti d'opposition vote pour Thiam candidat / Photo: Issouf SANOGO - AFP

La course à la présidentielle s'accélère en Côte d'Ivoire à six mois du scrutin: Tidjane Thiam, ancien ministre et banquier international, doit être élu mercredi candidat du principal parti d'opposition, lors d'une convention à laquelle il est le seul à s'être présenté.

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M. Thiam, actuellement hors du pays, est toutefois bousculé par une polémique sur sa nationalité. Plus largement, des tensions émergent dans le paysage politique, notamment liées à l'inéligibilité de trois opposants, dont l'ancien président Laurent Gbagbo.

Plusieurs milliers de militants du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) - seulement des membres d'organes décisionnaires ou des responsables de sections - sont attendus pour voter dans quelque 400 bureaux installés dans le pays.

Les résultats devraient être proclamés dans la soirée, même si le suspens reste limité avec M. Thiam comme seul candidat. La mobilisation constitue l'enjeu principal.

Vers 13H00 GMT, le siège du PDCI situé dans le quartier abidjanais de Cocody, était animé. La façade était parée de grandes affiches à l'effigie de Tidjane Thiam et la salle principale, où se déroule le vote, était décorée aux couleurs vertes du parti.

Plus de la moitié des 200 militants attendus au siège étaient venus voter, selon des responsables, qui indiquent que l'affluence était la même dans les autres villes.

Selon Germaine Touré, une secrétaire de section venue voter à Cocody, l'élection de Thiam comme candidat rendra "plus facile" le travail sur le terrain, notamment dans les villes reculées: les personnes abordées sauront ainsi que "le PDCI a un candidat".

En parallèle, la campagne de Tidjane Thiam est parasitée depuis plusieurs semaines par une polémique concernant sa nationalité.

Né en Côte d'Ivoire, il a acquis la nationalité française en 1987 et y a renoncé en mars dernier, afin de se présenter à la présidentielle, scrutin pour laquelle un candidat ne peut être binational.

Mais selon ses détracteurs, l'acquisition d'une autre nationalité l'a automatiquement déchu de sa nationalité ivoirienne, en vertu de l'article 48 du code de la nationalité, datant des années 1960.

Le PDCI a dénoncé des "manœuvres" du pouvoir afin d'empêcher M. Thiam d'être candidat.

Par ailleurs, pour le politologue Geoffroy Kouao, M. Thiam n'est pas "bien connu des Ivoiriens" et "le PDCI doit redoubler d'efforts en termes de communication politique et de rencontres".

Le chef du PDCI, âgé de 62 ans, a été absent du pays pendant plus de vingt ans pour une carrière à l'étranger à la tête de puissantes sociétés comme Aviva, Prudential ou encore Credit Suisse.

- "Escalade verbale" -

En parallèle, des tensions montent dans l'opposition, qui multiplie les meetings.

Trois figures de la politique ivoirienne ont affirmé leur intention d'être candidates à la présidentielle, mais sont inéligibles en raison de condamnations judiciaires.

Il s'agit de l'ancien président Laurent Gbagbo (2000-2011), investi par le Parti des peuples africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI), de son ancien bras droit Charles Blé Goudé, et de l'ancien Premier ministre et ex-chef rebelle Guillaume Soro, en exil. Mardi, M. Soro a publié une photo sur les réseaux sociaux le montrant à Accra, au Ghana.

Leur nom n'apparaît pas sur la liste électorale provisoire, dont la version définitive sera publiée en juin.

En outre, le PDCI de Thiam et le PPA-CI de Gbagbo ont récemment annoncé suspendre leur participation à la Commission électorale indépendante (CEI), en dénonçant le manque d'indépendance de cet organe chargé d'organiser les élections.

Le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a répondu mercredi qu'il "n’entend pas se laisser distraire par tout ce vacarme orchestré par une opposition qui, en réalité, a peur des élections", a déclaré le ministre d'Etat et porte-parole du parti Kobenan Kouassi Adjoumani.

"Le scrutin du 25 octobre est mal parti", estime Geoffroy Kouao: "On assiste à une escalade verbale entre les acteurs politiques".

Parmi les personnalités éligibles, se sont déclarés candidats l'ex-Premier ministre Pascal Affi N'Guessan et l'ancienne Première dame Simone Ehivet Gbagbo.

De son côté, le président Alassane Ouattara, 83 ans, n'a pas indiqué s'il comptait ou non briguer un quatrième mandat mais s'est dit en janvier "désireux de continuer à servir son pays".

Le parti au pouvoir a déclaré être "dans l’attente de la publication de la liste (électorale, nldr) définitive", en juin, "pour engager la bataille du parrainage de son candidat".

O.Mucciarone--PV

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