La nouvelle vague de Covid-19 ne va "pas gâcher l'été", assure Delfraissy
La septième vague de Covid-19 ne devrait "pas gâcher l'été", mais le système de soins pourrait être de nouveau sous tension vers la fin juillet, a estimé jeudi le président du conseil scientifique Jean-François Delfraissy sur RTL.
"Ca ne va pas gâcher l'été car nous sommes vaccinés", a-t-il dit.
"Je crois que nos allons tenir à condition de reprendre la vaccination chez les plus âgés et se réinterroger sur un certain nombre de recommandations pour limiter les contaminations", a toutefois ajouté le président du conseil scientifique.
Un quart des personnes éligibles ont reçu leur second rappel vaccinal contre le Covid, taux "clairement insuffisant", selon le gouvernement.
La Première ministre Elisabeth Borne a demandé mardi aux préfets et autorités sanitaires d'encourager le port du masque dans les lieux clos. Jusqu'à présent, il s'agit de "recommandations", sans obligation.
Pour M. Delfraissy, "le gouvernement a eu raison de ne pas le rendre obligatoire car dans cette crise il faut être évolutif".
"Là où est la difficulté pour cet été, c'est qu'on a une poussée avec le nouveau variant (BA.5) - et on s'attend à 1.500 admissions quotidiennes à l'hôpital d'ici une semaine - c'est-à-dire comme au mois de mars, alors que l'offre de soins est plus faible", a-t-il toutefois relevé.
"Il suffit qu'il y ait une bascule d'un nombre d'hospitalisations plus grand lié au Covid sur un système de soins fatigué et il va y avoir une balance difficile fin juillet-début août" au moment du pic, a-t-il prévenu.
M. Delfraissy a par ailleurs annoncé qu'il allait quitter le conseil scientifique, instance qui guide le gouvernement depuis le début de la crise sanitaire, une fois que la loi de crise sanitaire aura été discutée au Parlement.
"Je ne pense que Covid depuis 24 mois, il est temps qu'il y ait une vision nouvelle, c'est le moment de passer la main", a-t-il jugé.
De son côté Alain Fischer, président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale français, a de nouveau incité les plus fragiles (plus de 60 ans et immunodéprimés), sur France Inter, à faire une 4e dose de vaccin.
Parmi les plus jeunes, "un certain nombre n'ont toujours pas reçu de 3e dose, il faut au minium un premier rappel", a-t-il plaidé.
"Il y a devant nous une vague mais il faut raison garder", a-t-il estimé. Le virus n'"est pas plus sévère" qu'avec les précédents variants, les symptômes "pas plus violents".
F.Abruzzese--PV