C1: Brest veut grandir encore contre Leverkusen
Bien lancé dans la première Ligue des champions de son histoire, Brest va devoir franchir un nouveau palier en recevant Leverkusen qui a aussi réalisé un sans-faute jusqu'ici, pour un improbable duel au sommet, mercredi à Guingamp.
Respectivement 2e et 4e de la première phase de la C1, les Bretons et les Allemands font partie des sept équipes qui ont pris six points sur six. Un éventuel vainqueur ferait un énorme pas vers une qualification pour les playoffs d'accession aux huitièmes de finale.
Pour autant, passé ce simple constat mathématique, l'affiche reste assez déséquilibrée, malgré l'avantage du terrain pour Brest, très relatif au demeurant, puisque le match se jouera au Stade du Roudourou, à Guingamp.
En battant les deux clubs autrichiens de Sturm Graz (2-1) et du RB Salzbourg (4-0), Brest s'est donné le droit de rêver.
Mais l'opposition sera toute autre face à Leverkusen, équipe du chapeau 2 au tirage au sort quand Brest figurait dans le chapeau 4, et qui est allée atomiser le Feyenoord (4-0) chez lui avant de dominer l'AC Milan (1-0).
- Grosse bataille en vue au milieu -
"Il va falloir qu'on continue à progresser parce que les prochains adversaires seront de qualité encore supérieure", avait d'ailleurs averti samedi l'entraîneur Eric Roy, après un nul frustrant contre Rennes (1-1) en championnat où Brest peine quelque peu.
Après Leverkusen, il y aura aussi notamment un déplacement à Barcelone fin novembre et la réception du Real Madrid pour finir la phase de championnat le 29 janvier.
Trois matchs où tout point pris serait du bonus pour les Ty Zefs, mais où ils n'auront rien à perdre, ayant prouvé que leur place en C1 n'avait rien d'usurpée.
"On va essayer de mettre de l'intensité, de l'agressivité, de mettre des ballons dans la surface, on va essayer d'être présents (...) Il va falloir se donner à fond et, comme je l'ai dit, faire du Brest", a résumé en conférence de presse l'attaquant Ludovic Ajorque.
Reste à savoir comment leur coach, adepte d'une rotation parfois drastique d'un match à l'autre abordera cette rencontre, alors qu'ils occupent une onzième place en championnat peu rassurante en championnat, avant un déplacement à Reims (6e), samedi.
Pierre Lees-Melou, qui revient tout juste de blessure, pourrait débuter sur le banc, comme d'autres joueurs qui ont beaucoup donné dernièrement.
Face au 3-4-2-1 des Allemands, qui leur avait permis de réaliser une saison 2023/2024 couronnée d'un doublé national et avec pour seule défaite le 3-0 contre l'Atlanta Bergame en finale de Ligue Europa, la bataille au milieu de terrain promet pourtant d'être épique contre la paire Xhaka-Andrich.
- Brest, "un gros morceau" -
D'autant que Leverkusen, au ralenti en championnat avant la trêve internationale, avec des nuls à Munich contre le Bayern (1-1) et contre Kiel (2-2), a remis la marche avant avec un succès 2 à 1 contre l'Eintracht Francfort.
Le principal danger pour les Bretons sera sans doute la pépite Florian Wirtz (21 ans), dans une forme étincelante depuis plusieurs mois et le joueur de Leverkusen de loin le plus en vue sur le début de saison.
Samedi encore, bien qu'il ait débuté sur le banc, il a été à l'origine du but décisif inscrit par le Nigérian Victor Boniface forfait pour mercredi après un accident de la route à l'issue du match contre Francfort.
Quatrièmes de Bundesliga, à trois longueurs du Bayern Munich et de Leipzig, les co-leaders, les hommes de Xabi Alonso impressionnent peut-être un peu moins que la saison dernière, mais ils semblent sur une pente ascendante, notamment défensivement où ils ont un peu resserré les rangs après un début de saison trop perméable.
Pour autant, leur attaquant français Martin Terrier, qui connaît bien Brest les a averti: "je trouve ça exceptionnel ce qu'ils ont pu faire la saison dernière (...) et on a vu que sur les matchs de Ligue des Champions, il y a des choses qui reviennent par rapport à la saison dernière, des attitudes, un état d'esprit conquérant...".
"C'est vraiment une très belle équipe qu'on va affronter demain. Il ne faut surtout pas les sous-estimer", a-t-il lancé.
F.Dodaro--PV