C1: le PSG espère un déclic pour sauver sa saison à Salzbourg
"C'est maintenant ou jamais": le Paris SG de Luis Enrique espère un déclic à Salzbourg mardi (21h00) pour laisser derrière lui doutes, tensions et frustrations et s'extirper temporairement des places éliminatoires en Ligue des champions.
A trois matches d'une fin de phase de ligue qui pourrait s'avérer fatale pour le PSG (25e sur 36 avec quatre points), le club entend sonner la révolte. Offensive parce que ses attaquants n'ont toujours pas marqué cette saison en C1; défensive parce que Paris a pris la mauvaise habitude de craquer lorsque l'adversaire "éternue", comme contre l'Atlético Madrid (défaite 2-1), dixit l'entraîneur Luis Enrique.
Une élimination inédite depuis l'arrivée de QSI en 2011, qui serait concrète au-delà de la 24e place, serait un camouflet pour le club et son nouveau projet de développement sans recrutement clinquant, avec carte blanche donnée à Luis Enrique.
A Salzbourg, la ville de Mozart, le PSG ne devra pas se contenter de répéter les interminables gammes du jeu de possession prôné par le technicien espagnol. Priorité à l'efficacité, aux résultats sonnants et trébuchants.
"Ca devient compliqué, c'est maintenant ou jamais", a déclaré lundi l'attaquant Bradley Barcola, 22 ans. "On sait ce qu'on a à faire, on en parle beaucoup entre nous, on sait qu'on a cette responsabilité de marquer, qu'on a eu une grande part de responsabilité dans le fait de ne pas marquer", a-t-il confié.
"On essaie de remettre cette confiance du début de saison où on marquait énormément de buts, où on se trouvait sans se regarder", a raconté l'ancien Lyonnais.
- Malaise -
Dans ce "match d'une importance vitale", "nous avons besoin de gagner et nous savons le risque si nous ne le faisons pas", a renchéri Luis Enrique. "La formule magique est bien connue, se procurer plus d'occasions que l'adversaire, 20, 25, 30... et que l'adversaire s'en procure moins", a expliqué l'Espagnol.
Ainsi, il persiste et signe malgré les scénarios qui se répètent match après match: d'innombrables occasions mais des filets qui tremblent peu, comme contre Nantes (1-1) et Auxerre (0-0). Une tendance entrevue dès les demies-finales de Ligue des champions contre Dortmund la saison passée (deux défaites 1-0 après avoir dominé).
"Nos statistiques sont vraiment très bonnes, ça nous donne plus de chances de gagner, il faut garder la confiance", a dit Luis Enrique comme pour souligner une logique qui serait implacable.
Car lui aussi doit convaincre, alors que certains joueurs se sont épanchés - anonymement - dans la presse pour relayer leur malaise et leur incompréhension face à la gestion intraitable de leur chef de troupe.
- Moment de vérité -
Les retours depuis quelques matches de Gonçalo Ramos, avant-centre de métier, et de Lucas Hernandez, intégré pour la première fois dans le groupe lundi depuis sa blessure en mai contre Dortmund, pourraient aider une équipe jeune à se rassurer.
C'est le moment de vérité pour le nouveau cycle plus collectif engagé depuis un an et demi, accentué depuis l'été dernier avec le départ de Kylian Mbappé au Real Madrid et avec un mercato discret.
La déroute à Arsenal (2-0) et les deux contre-performances au Parc des Princes (nul 1-1 contre Eindhoven, défaite 2-1 contre l'Atlético Madrid) ont fait mal. Le match à Munich (défaite 1-0) n'a pas été mauvais sur tous les plans mais le PSG a terminé impuissant après l'exclusion d'Ousmane Dembélé - suspendu mardi.
Le président Nasser Al-Khelaïfi a beau avoir redonné publiquement sa confiance au coach récemment, être incapable de gagner contre une faible équipe de Salzbourg (32e avec trois points) serait une nouvelle étape dans la crise.
Et la réception le 22 janvier de Manchester City, certes en difficulté, puis le déplacement en dernière journée le 29 janvier à Stuttgart, n'offrent aucune garantie pour éviter la sortie de route, définitive cette fois.
A.Graziadei--PV